Plus d’un tour dans la Manche
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13.09.2016, par
Toutes les deux semaines, les chercheurs de la Station biologique de Roscoff mettent les voiles afin de suivre l’évolution de l’écosystème côtier de la Manche. Ils prennent le pouls d’une mer soumise au changement climatique et aux activités humaines.
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Les chercheurs embarquent à bord du Neomysis pour prélever des échantillons d’eau de mer à deux endroits pris comme points de référence, près de la côte et au large de l’île de Batz.
Wilfried THOMAS/SBR/CNRS Photothèque
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Mode diaporama
À 500 mètres de la côte, une première série de prélèvements est effectuée au point Estacade. Ce milieu naturel est particulièrement sensible aux variations climatiques et aux activités humaines. Les premières analyses datent de 1985.
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Au large, à 5 kilomètres du premier point de référence, l’influence des activités humaines est moins importante. Les mesures sont plus représentatives des évolutions du milieu marin en Manche occidentale, en particulier celles liées au changement climatique.
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Pour prélever de l’eau de mer, les ingénieurs utilisent une bouteille Niskin, aussi bien en surface qu’à 60 mètres de profondeur.
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Les échantillons d’eau de mer sont préparés à bord afin d’être analysés en laboratoire. Différents paramètres hydrologiques seront ainsi mesurés avec précision : salinité, température, éléments nutritifs…
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Les ingénieurs utilisent un filet pour prélever des espèces phyto-planctoniques dont la concentration et la diversité servent d’indicateurs de l’état écologique du milieu.
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À Roscoff, les paramètres de salinité et de température font l’objet d’un suivi régulier depuis 1952. Ces données servent à mettre en évidence des évolutions sur le long terme.
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En parallèle des relevés bimensuels, des capteurs automatisés sont placés sous une bouée cardinale Astan, à mi-chemin entre le point de relevé côtier et celui au large.
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Ces capteurs mesurent, à une fréquence plus importante, la température, la salinité, l’oxygène dissous, l’acidification et la fluorescence, cette dernière étant un bon indicateur de l’activité planctonique dans la Manche.
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Dans le cadre du réseau Somlit (Service d’observation en milieu littoral), neuf autres stations marines réparties sur l’ensemble du littoral français effectuent des mesures bimensuelles en suivant les mêmes protocoles.
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L’ensemble des données acquises est disponible en libre accès sur Internet. Les chercheurs du monde entier disposent ainsi de mesures fiables pour leurs travaux. Une augmentation régulière de la température de plusieurs dixièmes de degré a été observée depuis le début des mesures.
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