Ces 20 images de science vont vous taper dans l’œil

Cyclope. Vous n’êtes pas sur la Lune de Méliès, mais dans des cellules de paille de blé… d’un fumier de bovin. Sec, ce milieu n’est plus propice à la vie et certaines bactéries ont résisté en entrant en dormance à l’état de spores, à l’image de cette spore aux allures intrigantes d’œil.

Bleu hyperbolique. Simulation de ce que verraient les habitants d’un univers régi par la géométrie hyperbolique. La lumière ne s’y déplace plus en ligne droite mais selon des géodésiques, les courbes les plus courtes entre deux points, chamboulant notre vision du monde.

Le côté bleu de la force. Ne vous fiez pas au paysage paradisiaque : ce plongeur étudie le blanchissement d’anémones de mer causé par la hausse de la température de l’océan à Moorea, en Polynésie française. Un phénomène menaçant pour les coraux tropicaux et les anémones de mer, leurs algues symbiotiques et les poissons qui en sont locataires…

Seals can fly. Cette otarie à fourrure du Cap vient tout juste de mettre bas, comme en atteste le cordon ombilical tout rose de son petit. Une vraie mère indigne, qui jette sans pitié son bébé en l’air ? C’est tout le contraire : elle l’éloigne des autres femelles de la colonie qui pourraient se montrer très agressives envers ce petit étranger.

Bibliothèque biologique. Cet os de seiche dévoile ici au microscope une architecture bien singulière qui lui confère des propriétés remarquables. Malgré une densité très faible (près de 93 % de porosité !), il présente une étonnante rigidité qui pourrait inspirer de futurs biomatériaux.

Galaxie cérébrale. Cette culture de cellules souches neurales (en bleu) montre divers destins possibles : certaines adoptent un profil d’astrocyte (en vert), d’autres un profil de neurone (en rouge).

Mosaïque microbienne. Avant d’être commercialisé, un lait stérilisé doit être incubé durant plusieurs jours, pour être sûr que certaines bactéries toxiques n’y font pas de résistance. Or l’intelligence artificielle permet aujourd’hui de les détecter beaucoup plus facilement en identifiant les micro-organismes et particules grâce à leur taille et leur morphologie, comme ici dans cet échantillon.

Life and death. Ces deux drosophiles ont le même âge et le même génotype... mais celle de droite a une espérance de vie de trois jours contre vingt pour sa voisine. Elle a en effet atteint l’état « smurf », identifiable in vivo par un colorant bleu traversant la barrière intestinale uniquement chez les individus engagés dans la mort. Ce type de biomarqueurs permettra-t-il un jour d’anticiper notre propre mort ?

L’infini trouve toujours son chemin. Voici la vue rapprochée d’une surface représentant l’espace hyperbolique et son bord à l’infini. Si l’existence d’une telle surface a été prédite par le mathématicien John Nash dans les années 1950, sa visualisation vient d’être réalisée par une équipe de scientifiques, fascinés par cette propriété étonnante : le chemin le plus court entre un point de son bord sinueux et n’importe quel autre point de cette surface est de longueur… infinie.

Mousse céleste. Écume, mousse au chocolat, crème cosmétique... les mousses sont partout mais surtout méconnues. Cette mousse liquide sèche, aux allures de ciel étoilé, a été réalisée avec de l'air, un peu d'eau savonneuse et un récipient tapissé d'aspérités. Un film de savon marque la séparation entre deux bulles ; la réunion de trois de ces films forme un bord de plateau (en gris) ; et la réunion de quatre de ces derniers forme un vertex (les points lumineux). Objectif de l'expérience : comprendre les mécanismes à l’œuvre lorsqu’une mousse entre en friction avec une paroi rugueuse.

Rotor danseur. Cette image illustre les déformations extrêmes d’un petit rotor équipé de deux pales flexibles de polyéthylène lors de son fonctionnement dans de l’eau. Selon sa fréquence de rotation, la vitesse de l’écoulement incident et l’inclinaison des pales, des déformations de grande amplitude peuvent ainsi apparaître, dans un sens ou dans l’autre, ce qui influence sa performance.

Nage en eaux troubles. Microscopiques crustacés, les ostracodes sont d'excellents indicateurs de leur environnement actuel ou passé. En effet, ce spécimen de « Havanardia societatis », qui provient de Polynésie française et possède des valves pourvues d’impressionnantes extensions latérales, fait partie d’une grande famille qui peuple les milieux marins depuis près de... 500 millions d’années ! Grâce aux reconstructions 3D, la comparaison anatomique entre les formes actuelles et fossiles offre des moyens de mieux caractériser ces organismes et comprendre l'évolution de leur environnement au fil du temps.

Podospora quadriptyque. Si l’on croise plus souvent « Podospora anserina » sur des excréments d’herbivores, ce champignon pourrait bien finir dans un musée, recolorisé façon Andy Warhol. Contraint ici par les scientifiques de croître sur deux dimensions, il révèle une organisation en réseau de filaments sur quelques dizaines de millimètres. Une configuration qui lui permet d’optimiser la transmission de l’information mais aussi la gestion des réserves situées à proximité.

Plume d’eau. Grâce à ce poisson zèbre dont on voit ici la tête en gros plan, les scientifiques tentent de mieux comprendre la myopathie de Bethlem, une maladie rare caractérisée par des défaillances musculaires, et dont les symptômes s’aggravent jusqu'à l'insuffisance respiratoire. Cette maladie résulte de mutations dans le gène codant pour le collagène VI, un composant que les scientifiques visualisent en jaune et suivent à la trace chez ce poisson.

Une neige dans l’antre des planètes. Si les petites planètes telluriques, comme Mercure, peuvent avoir un champ magnétique, c’est parce qu’à l’intérieur de leur noyau liquide, il y neige… des flocons de fer. Les turbulences créées par leur chute, de la périphérie vers le centre du noyau, peuvent en effet générer un champ magnétique. Un phénomène que les chercheurs ont reproduit ici dans une cuve stratifiée en eau salée avec de minuscules billes de verre fines comme de la farine.