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A propos

Construire un terrain de partage et de discussion autour des secrets de l’organe le plus complexe et mystérieux du vivant : tel est le but de ce blog dédié au cerveau. Des chercheurs en neurosciences y décryptent les avancées les plus importantes et prodigieuses, et vous emmènent à la découverte du système nerveux, de ses fonctions et de ses mystères. Lire ici l'éditorial du blog.
  
Contact : Giuseppe Gangarossa, giuseppe.gangarossa@univ-paris-diderot.fr
Twitter : @PeppeGanga

Les auteurs du blog

Giuseppe Gangarossa et de nombreux chercheurs en neurosciences
Maître de conférences à l’université Paris Diderot et membre de l'Unité de biologie fonctionnelle et adaptative, Giuseppe Gangarossa anime ce blog qui fédère des spécialistes de tous les horizons des neurosciences.

A la une

L'image de la semaine: "La rétine et la microanatomie de l’œil"
30.01.2017, par Alexandra Gros, post-doctorante à l'université d'Edimbourg

Tout d’abord quelques faits sur l’œil : l’œil humain peut différencier près de 8 millions de nuances dans les couleurs et le chat ainsi que certains rapaces nocturnes sont nyctalopes, c’est-à-dire capable de voir dans la pénombre. C’est la crevette-mante qui possède l’œil le plus complexe avec 12 types différents de photorécepteurs ; la bécasse des bois, quant à elle, possède une vision à 360º et c’est le calmar colossal qui possède les yeux les plus grands au monde avec 27 cm de diamètre !

L’œil est l’organe de la vision, sens qui permet de capter la lumière et percevoir l’environnement. Le stimulus visuel capté par l’œil est ensuite analysé par le cerveau qui permettra l’intégration et l’élaboration  des signaux et donc de « voir ». Dans le monde animal, l’œil est un organe du système nerveux qui a été soumis à une forte sélection au cours de l’évolution permettant d’aboutir à plus de 40 types d’yeux différents ! Alors que les yeux les plus simples sont tous justes capables de déceler la différence entre lumière et obscurité, les yeux les plus complexes, comme ceux de l’être humain, permettent de distinguer des formes et des couleurs. Chaque œil possède ces propres caractéristiques, notamment des caractéristiques optiques très différentes selon les yeux souvent liées au mode de vie de l’animal. Il existe 2 grandes familles d’yeux, apparues chacune de nombreuses fois indépendamment au cours de l’évolution : les yeux camérulaires que l’on retrouve notamment chez les céphalopodes et les vertébrés notamment et les yeux composés que l’on retrouve chez les arthropodes.  

Au sein de l’œil des vertébrés, on trouve la rétine, l’organe sensible de la vision. C’est un tissu neurosensoriel mince et transparent d’environ 0,5mm d’épaisseur qui couvre environ 75% de la face interne du globe oculaire. Composée de 10 couches – 4 couches de cellules visuelles permettant la réception de la lumière et 6 couches permettant sa transmission vers le cerveau via le nerf optique – elle est capable de capter les rayons lumineux et de transmettre les informations visuelles au système nerveux central. La partie réceptrice de la rétine est composée de cellules hautement spécifiques, les photorécepteurs sous-divisés en 2 types : les cônes et les bâtonnets. Les cônes se trouvent dans la partie centrale de la rétine dans l’axe de vision et permettent d’obtenir la vision des formes, des couleurs et la vision diurne. Les bâtonnets sont eux présents dans la partie périphérique de la rétine et permettent la détection des mouvements et la vision nocturne grâce à leur faible seuil de détection de la lumière.

Au sein de la rétine on trouve aussi de nombreuses cellules gliales dont la glie de Müller et les astrocytes. La glie de Müller joue un rôle de soutien essentiel pour les cellules de la rétine – métabolisme, phagocytose, recapture des neurotransmetteurs, homéostasie – et les astrocytes sont en relation très étroite avec les vaisseaux sanguins de la rétine jouant un rôle de barrière avec le sang ainsi qu’un rôle dans le métabolisme et l’homéostasie. La rétine est en effet fortement vascularisée via un double système vasculaire : la choriocapillaire – couche unique de capillaire d’un diamètre de 12µm à 200µm – qui vascularise les couches externes de la rétine et notamment les photorécepteurs et un système d’artères intrarétiniennes en charge de la vascularisation des couches internes de la rétine. Le drainage veineux de la rétine est assuré par la veine centrale de la rétine ainsi qu’un large réseau de veinule de très petit diamètre de 1 à 2µm. Néanmoins certaines parties de la rétine telles que la rétine centrale, notamment la fovéola, sont avascularisées pour ne pas perturber la vision. 
© Gabe Luna – The Retinal Cell Biology Laboratory, UC Santa Barbara
© Gabe Luna – The Retinal Cell Biology Laboratory, UC Santa Barbara 

L’image présentée ici est une photo en microscopie confocale d’une rétine de souris. En rouge, les astrocytes via le marquage de la protéine GFAP (Glial fibrillary acidic protein), une protéine du cytosquelette notamment impliquée dans le maintien de la forme des cellules ainsi que dans la fonction de la barrière hémato-encéphalique. En vert, ce sont les vaisseaux sanguins de la rétine visibles via le marquage de la protéine Collagene IV, une protéine abondante de la matrice extracellulaire impliquée dans la résistance mécanique à l’étirement. Cette image illustre la relation étroite entre les astrocytes et les vaisseaux sanguins dans la rétine. Les astrocytes se situent d’ailleurs uniquement dans la partie vascularisée de la rétine. 
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Alexandra Gros est docteure en neurosciences (Institut des neurosciences Paris-Saclay). Au cours de sa thèse, elle s’est intéressée au rôle de la neurogenèse adulte hippocampique dans les processus d’apprentissage et de mémoire, notamment épisodique. Alexandra est actuellement chercheuse post-doctorante à l’université d’Édimbourg où elle étudie comment la mise en mémoire et la persistance de souvenirs d’événements de la vie courante peuvent être affectées par un apprentissage ultérieur. Pour cela, elle cherche à élucider les mécanismes moléculaires et cellulaires sous-tendant ces processus, notamment via des mécanismes de « tagging » des neurones et synapses en utilisant l’expression des gènes immédiats précoces.

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