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C'est évidemment une grande satisfaction pour toute l'équipe, que nous avons dignement fêtée entre nous !
A l'issue de cette aventure, je pense important de rendre hommage à ceux qui ont posé les bornes. Sans la technologie moderne qui nous a tant servi, Jean-Marcel Hurault et Pierre Frénay, lors des missions IGN de 1956-57 et 1961-62, ont dressé une cartographie de la zone dont nous avons pu corriger des détails, mais qui n'en reste pas moins d'une remarquable précision.
Je souhaite aussi remercier profondément les forces armées de Guyane et le 3e REI en particulier, sans lesquels cette mission n'aurait pas été possible. Outre le soutien logistique, l'osmose entre militaires et scientifiques a été parfaite durant tout le parcours, et je pense que l'expérience a été riche des deux côtés. A renouveler ?
Mes remerciements vont aussi bien sûr à tous les partenaires du raid, dont la contribution a été essentielle.
Outre le fait d'avoir réussi la traversée ouest-est des Tumuc-Humac (pour autant que ce nom fasse sens...), cette mission nous a permis de collecter une grande quantité de données scientifiques : physionomie des formations forestières, herbiers, données géographiques de grande précision sur la localisation des bornes, sites archéologiques, etc.
Ces données trouveront leur sens dans leur analyse, qui va commencer après notre retour. Les informations sur les formations végétales, par exemple, serviront à préciser l'interprétation des images de satellite et à produire une cartographie plus précise de la couverture forestière du sud de la Guyane. Un gros travail de dépouillement va donc commencer dont le produit abondera, nous l'espérons, de nombreux articles scientifiques.
Au-delà de ces résultats, l'impression que nous avons d'avoir accompli la mission que nous nous étions fixée vient de la définition de celle-ci : nous nous étions proposé une reconnaissance géographique de la frontière entre la Guyane française et le Brésil. L'objectif était donc autant de collecter des données que d'évaluer comment cette zone pouvait être parcourue et explorée, quelles étaient les zones les plus prometteuses et quels étaient les obstacles.
D'autres missions viendront après la nôtre. Elles amélioreront les relevés, découvriront de nouveaux sites ou préciseront tous les détails que le format de raid ne nous a pas permis d'approfondir. Elles se baseront cependant sans doute en grande partie sur notre expérience et sur la démonstration que nous avons faite que la traversée longitudinale à pied du sud de la Guyane est possible.
C'est en ce sens que, un peu comme en alpinisme ou en escalade, nous avons le sentiment d'avoir ouvert une nouvelle voie.
Commentaires
bravo et merci pour le récit
evesan le 18 Juillet 2015 à 10h26Et après ?
DECOUT le 19 Juillet 2015 à 17h53Bravo
Hervé Théry le 29 Juillet 2015 à 17h05Bravo! Juste avec le petit
R. DUIN le 29 Juillet 2015 à 18h43Connectez-vous, rejoignez la communauté
du journal CNRS