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Le 3e REI est l’héritier du régiment de marche de la légion étrangère (RMLE), qui fut l’auteur de plusieurs faits d’armes durant la Première guerre mondiale, notamment une percée de la ligne Hindenburg en septembre 1918. Il trouve son nom de 3e REI durant les années 1920.
Basé au Maroc, il est reconfiguré sous la forme du 3e régiment étranger d'infanterie de marche (3e REIM) à partir de la libération de l’Afrique du Nord par les alliés. Sous cette dénomination, il prendra part à la Libération et à la conquête de l’Allemagne, ce qui lui vaudra de nouvelles citations, y compris de la part de l’armée américaine. Il sera par la suite engagé en Indochine puis en Algérie, avant d’être basé à Madagascar à partir de 1962.
En 1973, le 3e REI est déplacé en Guyane française, afin de construire puis de garantir la sécurité du centre spatial guyanais. Depuis cette date, le régiment s’est spécialisé dans le domaine du combat en forêt tropicale ou équatoriale. En 1987, est créé en son sein le Centre d’entraînement de la forêt équatoriale dont la mission est de former et d’aguerrir les légionnaires aux techniques particulières à l’environnement amazonien.
Le 3e REI partage avec le 9e RIMA la mission de contrôle du territoire guyanais. Le territoire échu au Légionnaires correspond au bassin de l’Oyapock alors que celui des Marsouins correspond au bassin du Maroni. Dans ce contexte, le 3e REI a réalisé de nombreuses « missions profondes » destinées à rafraîchir les clairières autour des bornes 6 et 7. Depuis 2007 cependant, l’engagement dans la mission Harpie, destinée à juguler l’orpaillage illégal en Guyane, a mobilisé la plus grande partie des ressources, rendant impossible la réalisation des missions sur les bornes.
C’est du fait de cet interruption que le 3E REI s’est intéressé au raid des 7 bornes. Il y a vu une opportunité intéressante pour retrouver des savoir-faire qui risquaient de se perdre sur l’organisation et la réalisation de missions en forêt profonde, dans un contexte d’isolement encore plus grand que celui du centre de la Guyane, combiné avec un allongement des lignes logistiques, du temps de présence en forêt et des distances parcourues. Ce, bien sûr, en plus de l’envie de répondre à un défi mythique !
Selva !
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du journal CNRS