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Grande enquête « CNRS Le Journal »
Donner du sens à la science

A propos

Le 28 mai 2016, la goélette scientifique Tara quitte son port d’attache de Lorient pour sillonner l’océan Pacifique sur près de 100 000 km afin d'étudier la biodiversité des récifs coralliens et leur évolution. Suivez sur ce blog cette formidable aventure scientifique, soutenue notamment par le CNRS, et jour après jour sur le site de Tara  et sur sa page facebook.

 

A la une

Les eaux de surface, du bateau au labo
07.09.2016, par Yann Chavance, correspondant à bord de Tara
Grâce à des inventions techniques développées pour l’expédition Tara Pacific, les scientifiques peuvent prélever des eaux de surface sans stopper la goélette.

Pour comprendre le corail et son écosystème, l’équipe scientifique de Tara s’attache à caractériser également le milieu dans lequel il vit, dont les eaux de surface entre les récifs coralliens. Dès lors, le maître mot du ballet incessant qui occupe chaque matin le pont de Tara, est la filtration. « Le but est d’échantillonner l’ensemble de l’écosystème planctonique de surface, du zooplancton aux virus en passant par les bactéries, rappelle Fabien Lombard, l’un des coordinateurs scientifiques de Tara Pacific, entre deux filtrations. Pour cela, il faut séparer chaque groupe d’échantillons en fonction de sa taille. »

L’eau collectée passe de filtres en filtres, chacun d’une taille de maille bien définie, de 300 microns pour retenir les plus gros organismes à 0,2 micron pour les virus. Ainsi, un filtre de 3 microns au travers duquel passerait de l’eau préalablement filtrée à 20 microns récoltera tous les organismes compris entre ces deux échelles de taille. En l’occurrence, du petit phytoplancton, le plancton végétal.
Fabien Lombard, Guillaume Bourdin et James Herlan récupèrent les prélèvements d’eau de mer et de plancton. (© Yann Chavance/Fondation Tara Expéditions)

Mais ce fractionnement de l’échantillon selon différentes classes de taille n’est pas la seule variation d’un tube à l’autre. Le mode de conservation, lui aussi, devra être adapté au type de recherche mené. À partir d’une même filtration, plusieurs échantillons seront ainsi collectés et plongés dans différents produits : alcool, formol et autres conservateurs, selon l’approche menée par la suite dans les laboratoires. « Grossièrement, nous menons deux types d’analyses : une approche génétique, pour savoir qui est là, et une approche quantitative avec l’imagerie, pour savoir combien d’organismes sont présents », résume Fabien Lombard.

Au final, les contenus des tubes collectés sur Tara seront pour certains observés directement au microscope, passeront pour d’autres dans de complexes instruments capables de compter le nombre d’organismes présents dans l’échantillon, ou encore seront séquencés pour déterminer les gènes exprimés par l’ensemble de la communauté planctonique. Enfin, quelques échantillons seront analysés chimiquement pour étudier le milieu dans lequel baignent tous ces organismes : quantité de nitrates, de phosphates, de fer, etc. De quoi décrire l’écosystème planctonique de surface dans sa globalité, tout au long du trajet de Tara.
Guillaume Bourdin, ingénieur de pont, replie une « galette » de plancton déposée sur un filtre. (© Yann Chavance/Fondation Tara Expéditions)

Mais, plus précisément, pourquoi s’intéresser ainsi au plancton dans cette expédition avant tout dédiée au corail ? Outre l’intérêt évident de multiplier les apports scientifiques de cette expédition de deux ans, Fabien Lombard rappelle que plancton et corail sont bien plus liés qu’il ne semble : « Tout d’abord, le plancton est la nourriture du corail ; mais surtout, le jeune corail fait partie de l’écosystème planctonique lorsqu’il est relâché dans les courants, avant qu’il ne se fixe. » Ainsi, étudier le plancton sur la route de la goélette fournira des informations clés pour mieux comprendre les communautés coralliennes du Pacifique.

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