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De la santé à l’énergie en passant par l’informatique ou la chimie, les recherches menées dans les labos trouvent régulièrement des prolongements dans le monde socio-économique. Découvrez sur ce blog des exemples de valorisation des recherches menées au CNRS, une des institutions les plus innovantes au monde.

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Claude Grison remporte le prix de l’inventeur européen de l’année !
21.06.2022, par La rédaction
L’Office européen des brevets vient de révéler son palmarès : Claude Grison est la lauréate du Prix de l’inventeur européen 2022 dans la catégorie "Recherche".

C'est lors d'une cérémonie diffusée en direct que l'Office européen des brevets a dévoilé, ce mardi 21 juin 2022 à midi, les lauréats de ses Prix de l'inventeur européen 2022. Et c'est Claude Grison, directrice de recherche au CNRS, directrice du laboratoire ChimEco et lauréate de la médaille de l'innovation du CNRS en 2014, qui a été consacrée dans la catégorie "Recherche".

Claude Grison © European Pattent Office
Claude Grison, à l’origine de l’« écocatalyse », est lauréate du Prix de l’inventeur européen 2022.
Claude Grison © European Pattent Office
Claude Grison, à l’origine de l’« écocatalyse », est lauréate du Prix de l’inventeur européen 2022.
Elle est récompensée pour les méthodes d'utilisation de plantes qu'elle a développées pour extraire les éléments métalliques d'un sol pollué et utiliser ces « écocatalyseurs » pour créer de nouvelles molécules pour l'industrie. Claude Grison a créé quatre start-up dont Bio Inspir', présente en 2019 sur le stand du CNRS à Vivatech, et collaboré avec des sociétés chimiques, pharmaceutiques et cosmétiques dont Belgarena, Colas, Klorane et Chimex.

 

Voici le portrait que nous avions publié à l'occasion de sa médaille de l'innovation que le CNRS attribuée en 2014  :

Elle est au cœur d’une incroyable success story environnementale ! Claude Grison, chimiste de 53 ans, est à l’origine de douze brevets CNRS qui permettent non seulement d’utiliser des plantes pour dépolluer progressivement les sites miniers, mais aussi d’exploiter les métaux que ces plantes ont absorbés. « Nos procédés permettent de produire, grâce à elles, des molécules utiles et très complexes à synthétiser autrement », se réjouit cette professeur à l’université Montpellier-II, en délégation au CNRS2. D’un anticancéreux dérivé du monastrol aux produits cosmétiques, les applications sont nombreuses. Des collaborations industrielles sont d’ailleurs développées avec Chimex, filiale de L’Oréal, et la société japonaise Takasago, tandis que Stratoz, jeune entreprise innovante, développera toute la filière. Au début de sa carrière, Claude Grison avait pourtant opté pour une autre voie, la chimie du vivant, interface entre la chimie et la biologie. En 2005, elle découvre le fonctionnement d’une enzyme importante dans la résistance des bactéries aux antibiotiques. Son virage vers l’écologie, un « pari risqué » qu’elle fait en 2008, est inspiré par quatre de ses étudiantes venues lui demander de l’aide pour préparer un sujet sur la dépollution par les plantes. La nature curieuse de cette scientifique hors pair, soucieuse d’environnement, fera le reste… « Grâce à ces plantes, on a inventé une nouvelle chimie qui transforme des déchets en métaux, qui sont justement en voie d’épuisement. C’est le cas du palladium, indispensable pour synthétiser de nombreux médicaments », se félicite-t-elle.

 

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