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Chercheuse à l’école polytechnique fédérale de Zurich, Nolwenn Lemaître nous parle de son parcours et de son quotidien à bord.
© Laurent Godard
Qu’est-ce qui vous plaît dans l’aventure SWINGS ?
Nolwenn Lemaître : J’ai grandi près de la mer. Maintenant que je vis en Suisse, elle me manque énormément. À bord, je sais que si j’ai un coup de mou, il suffit que je monte voir la mer pour que ça reparte. Et puis, c’est l’occasion de rencontrer des gens et de découvrir de nouvelles recherches. J’aime apprendre des autres, regarder leurs manips, en discuter… Pour rester motivée et dynamiser mes recherches, j’ai besoin de ces interactions.
Quel est votre rôle à bord ?
NL : Je vais participer à la prise d’échantillons de particules. Nous avons des pompes qui font passer l’eau de mer à travers des filtres. Ces filtres retiennent les particules qui vont ensuite être analysées pour différents éléments chimiques. Mon travail consistera donc à déployer les pompes, récupérer les filtres, les partager entre les différents chercheurs, puis à protéger, nettoyer et préparer les pompes pendant qu’elles sont à bord.
À quoi ressemble une journée type ?
NL : Il n’y a pas forcément de journée type. On peut arriver aux stations à n’importe quelle heure, et là, il faut être disponible. Il se peut qu’on arrive à 3 heures de l’après-midi et qu’on travaille jusqu’à 3 heures du matin, ou bien qu’on ait une journée avec des horaires plus normaux. Tout dépend de l’heure à laquelle on arrive à la station.
Quel est votre parcours scientifique ?
NL : Au lycée, j’étais dans une section sport études avec spécialité voile. Ensuite, j’ai fait une licence de chimie sans trop savoir pourquoi. Puis, j’ai rencontré Catherine Jeandel, qui est aujourd’hui la co-cheffe de la mission Swings. C’est elle qui m’a fait découvrir la chimie marine. Plus tard, j’ai fait mon doctorat entre Bruxelles et Brest, et ma directrice de thèse était Hélène Planquette, qui est l’autre co-cheffe de Swings ! Du coup, je pars en mer avec mes deux “mamans” scientifiques ! En ce moment, je fais un postdoctorat à Zürich sur les isotopes de métaux comme le zinc, le nickel ou le cuivre pour comprendre leurs cycles biogéochimiques.
Que faites-vous pour vous évader à bord ?
NL : J’aime passer du temps avec les autres équipiers. Sinon, je peux rester dans ma chambre, regarder un film sur mon ordinateur, écrire des mails à mes amis ou lire.
Quels livres avez-vous emmenés avec vous ?
NL : J’ai pris Tara Tari, de Capucine Crochet, l’histoire d’une jeune femme qui traverse l’océan en bateau. J’ai pris Catherine Certitude, de Modiano et Sempé. Et Le Petit Prince, qui est mon livre préféré.
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du journal CNRS