Des tétards éclaireurs contre la pollution
Présents notamment dans les plastiques et les produits d’hygiène, parabènes, phtalates, bisphénol A et autres perturbateurs endocriniens s’accumulent dans l’eau. La start-up WatchFrog a conçu des têtards fluorescents capables de déceler ces molécules.
La start-up WatchFrog a été créée en 2005 par deux chercheurs CNRS, Barbara Demeneix – qui a reçu en 2014 la médaille de l’innovation de l’organisme – et Gregory Lemkine, accompagnés de Charles Berger. Elle s’appuie sur un brevet déposé par le CNRS et le MNHN.
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Les perturbateurs endocriniens ne sont pas totalement éliminés par les stations d’épuration classiques. Une fois traitée, l’eau redéversée dans notre environnement reste en partie chargée de ces polluants.
Biosphoto / Arnaud Dréan
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Ces molécules dites bioactives interfèrent avec le fonctionnement hormonal des êtres vivants. Les hormones, qui sont secrétées par des glandes réparties dans tout l’organisme, régulent de nombreuses fonctions comme la croissance ou la reproduction.
MEDICALRF.COM / BSIP
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La start-up WatchFrog a choisi de focaliser ses travaux sur la glande thyroïdienne, responsable de la métamorphose du têtard en grenouille. Chez l’homme, cette glande régule notamment la croissance de l’embryon et le développement du cerveau.
CNRS Photothèque / Cyril FRÉSILLON
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Des larves millimétriques d’amphibiens ont été modifiées génétiquement pour devenir fluorescentes en fonction de la quantité d’hormones qu’elles secrètent.
CNRS Photothèque / Cyril FRÉSILLON
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Lorsque ces larves sont mises au contact d’une eau contenant des perturbateurs endocriniens, leur activité hormonale thyroïdienne augmente ou diminue.
CNRS Photothèque / Cyril FRÉSILLON
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L’intensité de fluorescence de la larve augmente ou diminue suivant ces variations de l’activité hormonale, révélant une présence plus ou moins importante des perturbateurs endocriniens.
CNRS Photothèque / Cyril FRÉSILLON
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La transparence des larves permet de visualiser les organes touchés par ces perturbateurs. Le système nerveux et le foie sont les principaux organes atteints.
WatchFrog
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La FrogBox a été conçue pour tester des échantillons d’eau. Les larves sont mises au contact de l’eau à l’intérieur des deux réservoirs. Elles sont ensuite photographiées toutes les heures pour mesurer l’évolution de leur niveau de fluorescence.
CNRS Photothèque / Cyril FRÉSILLON
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La FrogBox permet notamment de garantir la qualité d’une source d’eau, de vérifier l’efficacité d’un traitement de dépollution et d’identifier une source de contamination.
CNRS Photothèque / Cyril FRÉSILLON
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La start-up WatchFrog, actuellement en développement à l’international, se prépare à la mise sur le marché de sa FrogBox, déjà en phase de test dans une filiale de Veolia en Belgique.
CNRS Photothèque / Cyril FRÉSILLON
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