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Le cervelet est une structure encéphalique située à l’arrière du cerveau. Nous avons déjà parlé de son organisation lors d’une précédente photo de la semaine. Aujourd’hui nous allons parler plus particulièrement des cellules de Purkinje que l’on trouve dans cette structure.
© Benjamin Barti, Hungarian Academy of Sciences – Institute of experimental medicine, Department of Molecular Neurobiology, Hungary / NikonSmallWorld
Sur cette image, l’utilisation d’un marqueur coloré injecté dans les cellules de Purkinje (en rouge) permet d’observer leur morphologie. Les cellules de Purkinje, découvertes en 1837 par Johannes Evangelista Purkinje, anatomiste et neurophysiologiste tchèque, sont des neurones inhibiteurs GABAergiques. Elles sont constituées d’un corps cellulaire (soma) arrondi, légèrement ovoïde d’environ 20 µm au niveau de la couche moyenne ou couche des cellules de Purkinje. Leur arborisation dendritique assez caractéristique, est foisonnante et se situe dans la couche la plus externe du cervelet, la couche moléculaire. L’axone de ces cellules, qui démarre au niveau de la base du soma, est myélinisé. Les axones traversent la couche granulaire interne et rejoignent les noyaux cérébelleux profonds. Les cellules de Purkinje se connectent aux neurones de la moelle, du bulbe et du cortex.
Chez les patients atteints de tremblement essentiel, les cellules de Purkinje présentent une arborisation dendritique moins développée et une densité des épines dendritiquesplus faible. Le tremblement essentiel est une maladie neurologique génétique qui touche environ 300 000 personnes en France. C’est une maladie évolutive qui se manifeste par des tremblements incontrôlables à la fois dans le maintien de la posture mais aussi pour effectuer un mouvement.
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Alexandra Gros est docteure en neurosciences (Institut des neurosciences Paris-Saclay). Au cours de sa thèse, elle s’est intéressée au rôle de la neurogenèse adulte hippocampique dans les processus d’apprentissage et de mémoire, notamment épisodique. Après un premier post-doctorant à l’université d’Edimbourg, elle est actuellement chercheuse post-doctorante au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon. Dans ses recherches, Alexandra explore les mécanismes qui sous-tendent la mise en mémoire et la rétention à très long terme des souvenirs, ainsi que le rôle d’évènements modulateurs de la mémoire sur ces processus, chez le rongeur adulte sain ou dans un contexte de vieillissement.