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Les enjeux bien terrestres des télescopes

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Les enjeux bien terrestres des télescopes

16.12.2024, par
Salomé Tissolong [6]
Temps de lecture : 10 minutes
Considéré comme l'un des meilleurs sites au monde pour observer le ciel, le sommet du Mauna Kea, volcan endormi sur l'île d'Hawai‘i, compte aujourd'hui une vingtaine d'observatoires.
NOIRLab/AURA/NSF/ T. Slovinský
Si les observatoires astronomiques permettent des découvertes exceptionnelles, leur construction se fait parfois aux dépens de l’environnement et des populations locales, suscitant des oppositions. Le sociologue et historien Pascal Marichalar décrypte ces débats à partir d’une enquête menée à Hawai‘i.

Vos recherches portent actuellement sur les enjeux sociaux et environnementaux des observatoires astronomiques, mais cela n’a pas toujours été le cas. Comment avez-vous réorienté vos travaux ?
Pascal Marichalar1. J’ai en effet travaillé pendant plus de quinze ans sur les questions de conditions de travail et de santé, dans une approche à la fois sociologique et historique. J’ai toujours été passionné d’astronomie – je l’ai étudiée une année à l'Observatoire de Paris, pour le plaisir – mais je ne savais pas comment en faire un objet d’étude en sciences sociales… C’est finalement arrivé par hasard : en 2019, je suis allé à Hawai‘i pour rendre visite à un membre de ma famille qui y habite. Or l’une des îles de l’archipel est un haut lieu de l’astronomie. Le volcan endormi Mauna Kea, qui culmine à 4 207 mètres, accueille des observatoires utilisés par la communauté scientifique du monde entier. À mon arrivée sur l’archipel, de grandes manifestations ont débuté contre la construction d’un nouveau télescope géant, le Thirty Meter Telescope (TMT). J’ai alors décidé d’enquêter pour comprendre d’où venait la situation à Hawai‘i, et plus généralement les débats autour de ce type d’infrastructures. Mon ouvrage La Montagne aux étoiles (La Découverte, 2024) est le fruit de ce travail.

Des centaines de manifestants se sont rassemblés près de la route d'accès au Mauna Kea, le 15 juillet 2019, pour protester contre la construction d'un énorme télescope sur des terres que certains Amérindiens hawaïens considèrent comme sacrées. Le projet est toujours à l'arrêt.
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Des centaines de manifestants se sont rassemblés près de la route d'accès au Mauna Kea, le 15 juillet 2019, pour protester contre la construction d'un énorme télescope sur des terres que certains Amérindiens hawaïens considèrent comme sacrées. Le projet est toujours à l'arrêt.
Ronit Fahl/ZUMAPRESS.com/MAXPPP
Ronit Fahl/ZUMAPRESS.com/MAXPPP
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Comment s’est implantée l’astronomie à Hawai’i ?
P. M. Le contexte historique est important. À partir du moment où l’explorateur (et astronome) James Cook est arrivé sur l’archipel d’Hawai‘i en 1779, les Occidentaux se sont peu à peu approprié les îles, bout par bout… Hawai‘i a finalement été annexée de manière unilatérale par les États-Unis en 1898, puis est devenue leur cinquantième État en 1959. Juste avant, avait débuté la course à l’espace entre les États-Unis et l’Union soviétique.

Aujourd’hui, on trouve entre 13 et 22 observatoires au sommet du Mauna Kea – selon qui compte, et comment.

En lien avec ce qui deviendra le programme Apollo, l’astronome Gerard Kuiper a été chargé par la Nasa de trouver les meilleurs lieux au monde pour construire des télescopes, notamment infrarouges, qui nécessitent d'être en altitude, avec une atmosphère très sèche. Il s’est rendu à Hawai‘i à partir de 1962 et a compris que le Mauna Kea était un site exceptionnel pour observer le ciel, « probablement le meilleur au monde ».

Le nouveau statut de l’île favorisait le développement du site : le gouverneur encourageait l’implantation de l’astronomie et les investissements économiques étaient facilités. Après l’inauguration de l’observatoire de Kuiper en 1964, l’Australien John Jefferies de l’université d’Hawai‘i a voulu reprendre le contrôle sur la montagne. En 1968, l’État d’Hawai‘i a gratuitement cédé à son institut d’astronomie les terres du sommet du Mauna Kea (54 km²) pour 65 ans. L’institut sous-louait ensuite ces terres, pour 1 dollar par an, aux consortiums astronomiques du monde entier pour y installer des télescopes. En échange, l’université d’Hawai‘i bénéficiait d’au moins 10 % de temps d’observation sur ces télescopes. Aujourd’hui, on trouve entre 13 et 22 observatoires au sommet – selon qui compte, et comment.

Mais cela n’est pas sans incidence au niveau local. Quelles sont les critiques faites par les opposants à ces constructions sur le volcan ?
P. M. D’un point de vue environnemental, ces constructions ont un certain impact. Dans les années 1980, il a par exemple fallu raser des cônes volcaniques du sommet pour construire l’énorme plateforme qui allait recevoir les deux télescopes Keck, alors les plus grands au monde. Et dès les années 1970, des mouvements écologistes ont milité contre l’artificialisation du volcan qui mettait selon eux en danger des écosystèmes, comme la forêt d’arbres māmane et naio, habitat de l’oiseau Palila, une espèce endémique.

Selon des mouvements écologistes dans les années 1970, l'artificialisation du volcan a mis en danger les écosystèmes, notamment celui du Palila ("Loxioides bailleui"), une espèce endémique d'Hawaï.
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Selon des mouvements écologistes dans les années 1970, l'artificialisation du volcan a mis en danger les écosystèmes, notamment celui du Palila ("Loxioides bailleui"), une espèce endémique d'Hawaï.
Jack Jeffrey / BIA / Minden Pictures / Biosphoto
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C’est dans les années 1990 que sont véritablement apparues des revendications politiques, en lien avec le mouvement de souveraineté hawaïen. Suite à une redécouverte de leur culture et de l’histoire de l’île – occultées à la suite de l’annexion –, des autochtones hawaïens ont estimé que les terres du sommet avaient été volées à leur peuple. Avant l’annexion, ces terres appartenaient à la royauté hawaïenne, qui voulait en faire une source de revenus pour la population… Pourtant, les astronomes ont bénéficié de ces terres gratuitement. Enfin, il y a une revendication culturelle. Pour certains, les volcans sont sacrés et le Mauna Kea est le lieu où habitent plusieurs divinités. Selon cette spiritualité, les volcans doivent restés intouchés.

Un temple hawaïen traditionnel côtoie les observatoires modernes au sommet du Mauna Kea, à 4205 mètres d'altitude.
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Un temple hawaïen traditionnel côtoie les observatoires modernes au sommet du Mauna Kea, à 4205 mètres d'altitude.
imagebroker/Rolf Schulten/Newscom/MaxPPP
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Au fil du temps, ces revendications se sont alliées au sein d’une même opposition. Elle a eu un véritable impact pour la première fois en 2006, lorsque la Nasa a annulé le financement du projet de construction Outrigger. Et a atteint son point culminant en 2019 avec l’opposition au TMT : des milliers de personnes ont campé au pied du volcan et barré l’accès aux équipes de construction. De fait, elles ne sont jamais parvenues au sommet, et le projet est toujours à l’arrêt.

On lit dans votre ouvrage que, comme à Hawai‘i, plusieurs observatoires dans le monde ont bénéficié d’un héritage colonial…
P. M. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les observatoires étaient placés non loin des universités occidentales. Mais les astronomes cherchant les meilleurs sites au monde ont compris qu’il fallait s’éloigner des villes pour éviter la pollution lumineuse, les fumées... 

À partir des années 1950, les astronomes ont commencé à considérer que le monde entier était potentiellement disponible pour leurs observatoires. Une façon de penser héritée de la colonisation.

Or, ce genre de sites se trouve dans des régions généralement peu développées économiquement, aux climats plus désertiques, ou sur des îles isolées. Cela recoupe un certain nombre de territoires ayant une histoire coloniale (Hawai‘i, le Chili, les Îles Canaries…). À partir des années 1950, les astronomes ont commencé à considérer que le monde entier était potentiellement disponible pour leurs observatoires. Cette façon de penser, l’idée d’une terra nullius prête à être investie, est évidemment héritée de la colonisation.

Cependant, chaque situation est différente. Par exemple, au Chili à partir de 1960, les astronomes états-uniens puis européens consultaient des cartes minières, demandaient l'assistance de l'armée chilienne pour faire leur recherche de site et choisissaient une montagne sans demander l’avis de la population locale, en négociant uniquement avec le gouvernement pour obtenir les droits de propriété et d’usage. Ceci a pu créer d’autres types de problèmes, notamment après la période de la dictature de Pinochet...

Cet héritage colonial est-il encore perceptible aujourd’hui ?
P. M. L’astronomie a beaucoup évolué. La plupart des scientifiques n’adhèreraient plus à la notion de terre vierge, disponible et gratuite pour la science. Néanmoins, dans certains cas, on peut parler d’extractivisme scientifique : des activités scientifiques extraient des données à un endroit, et la plus-value créée à partir de ces données rejaillit sur un autre lieu du globe.

Désormais, les questions d'environnement et d'impact social des observatoires sont intégrées, au moins formellement, par presque toutes les organisations. 

À Hawai‘i par exemple, les données numériques collectées sont envoyées directement par fibre optique jusque dans d'autres pays – en France, au Canada, au Royaume-Uni, au Japon, et aux États-Unis continentaux... – où l’on va ensuite travailler sur ces données, faire des découvertes, obtenir des prix Nobel… De plus, les emplois liés à l'astronomie ne bénéficient toujours pas vraiment aux autochtones hawaïens, ou alors seulement les emplois les moins qualifiés et rémunérés. Et même ces derniers ont tendance à disparaître, les télescopes étant de plus en plus pilotés à distance.

Ces enjeux sont-ils pris en compte au sein de la communauté astronomique ?
P. M. De plus en plus. Les manifestations de 2019 à Hawai‘i ont marqué un tournant au niveau mondial. Désormais, les questions d'environnement et d'impact social des observatoires sont intégrées, au moins formellement, par presque toutes les organisations. Par exemple, le projet de radiotélescope géant Square Kilometre Array (SKA-Mid), basé en Afrique du Sud et en Australie, a un département dédié aux questions d'acceptabilité des télescopes et réfléchit à des retombées positives pour la population. Mais en général, cela ne va pas jusqu’à donner un droit de veto aux populations locales sur ces projets.

Le projet de radiotélescope géant Square Kilometre Array (SKA-Mid) en Afrique du Sud prévoit 197 paraboles (vue d'artiste).
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Le projet de radiotélescope géant Square Kilometre Array (SKA-Mid) en Afrique du Sud prévoit 197 paraboles (vue d'artiste).
SKAO
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Aussi, malgré une course à construire toujours plus de télescopes, j’observe une remise en question de cette frénésie de projets. Portée par une jeune génération de scientifiques, la recherche astronomique française est à la pointe de cette réflexion sur l’impact de la science sur la planète et sur le plaidoyer pour une slow science plus sobre et patiente.

Quels conseils pourriez-vous donner pour concilier au mieux les avancées scientifiques et le respect de l’environnement et des populations ?
P. M. Je répondrais en tant qu’historien et sociologue : en s’informant sur où on se trouve. Traditionnellement, pour un astronome, un bon site est un site qu’on peut complètement oublier, pour se concentrer uniquement sur l’observation du ciel. Or les télescopes se trouvent dans un lieu qui a une histoire naturelle, géologique, humaine, sociale, politique... Il est important de se renseigner sur cette histoire, ainsi que sur les communautés humaines et les espèces naturelles qui habitent alentour. Cela change directement la manière de faire de la science. Il serait aussi souhaitable que la main-d’œuvre travaillant sur un observatoire ressemble davantage à la population locale : les emplois les plus qualifiés ne devraient pas revenir systématiquement à des expatriés. ♦

À lire
La Montagne aux étoiles. Enquête sur les terres contestées de l'astronomie [13], Pascal Marichalar, La Découverte, avril 2024, 304 p.
 

Notes
  • 1. Chercheur à l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux. Sciences sociales, Politique, Santé (Iris, unité CNRS/EHESS/Inserm/Université Sorbonne Paris Nord).

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