Vous êtes ici
Flipper, l'aspirateur à coquillages
31.07.2017, par
Un robot-aspirateur des fonds marins, Flipper, dernier-né des recherches du Laboratoire d’informatique, de robotique et microélectronique de Montpellier (LIRMM), vient d'être testé dans les eaux de Mayotte, un hot-spot de biodiversité où l'on recense 70 espèces de cônes. Ces coquillages produisent des venins aux propriétés pharmacologiques très prometteuses.

1
Mode diaporama
En juin 2017, Vincent Creuze du LIRMM et Sébastien Dutertre de l'Institut des biomolécules Max-Mousseron, à l'origine du projet, se sont rendus à Mayotte pour tester Flipper, un prototype de robot aspirateur capable de prélever dans le sable marin des coquillages avec une grande précision et à de grandes profondeurs.
Bruno GAREL/ Agence française pour la biodiversité, CNRS, Université de Montpellier

2
Mode diaporama
Ces scientifiques sont à la recherche d'espèces rares de cônes, dont les venins ont des propriétés pharmacologiques encore peu connues mais très prometteuses. Un médicament déjà commercialisé sous le nom de Prialt (Ziconotide), qui provient du venin du cône magicien (Conus magus), constitue par exemple un antalgique plus puissant que la morphine. Au total, il existe 800 espèces de cônes connues dans le monde, dont 70 dans les eaux de Mayotte.
Sébastien DUTERTRE

3
Mode diaporama
Flipper est un robot sous-marin de 30 kg et de 65x50x45 cm doté de plusieurs caméras HD et d'une pompe qui permet d’aspirer les coquillages en les séparant du sable qui les enrobe. Il a été développé par le LIRMM, laboratoire spécialisé dans l'assistance informatique au pilotage, qui est particulièrement difficile sous l'eau à cause de la petite taille du robot (naturellement moins stable qu’un gros robot) et du câble ombilical (qui transmet électricité, commandes et images en direct), obligatoire pour tous les robots sous-marins non-autonomes.
Bruno GAREL/ Agence française pour la biodiversité, CNRS, Université de Montpellier

4
Mode diaporama
Flipper présente plusieurs avantages sur des plongeurs humains. Il peut fonctionner en continu pendant plusieurs heures et est capable d'atteindre des profondeurs dépassant les 50 mètres (aujourd'hui limite légale pour la plongée de recherche).
Bruno GAREL/ Agence française pour la biodiversité, CNRS, Université de Montpellier

5
Mode diaporama
A la différence des dragues de fonds marins, Flipper peut naviguer sur des terrains complexes tels que zones rocheuses ou barrières de corail, et prélever uniquement les spécimens recherchés - un impératif pour préserver ces habitats fragiles.
Bruno GAREL/ Agence française pour la biodiversité, CNRS, Université de Montpellier

6
Mode diaporama
L'aspirateur de Flipper, qui pompe de l'eau et du sable, est doté d'une grille qui bloque le coquillage et le fait tomber dans un réservoir en attendant d'être remonté à la surface (dès que 3 ou 4 coquillages sont prélevés).
Bruno GAREL/ Agence française pour la biodiversité, CNRS, Université de Montpellier

7
Mode diaporama
A bord, les chercheurs suivent les opérations en direct afin de repérer les cônes, ce qui n’est pas toujours une tâche aisée. Il faut parfois naviguer pendant plusieurs dizaines de minutes avant de trouver le bon coquillage. Flipper est mis à l'eau entre 4 à 5 heures par jour.
Bruno GAREL/ Agence française pour la biodiversité, CNRS, Université de Montpellier

8
Mode diaporama
Les journées sont plus longues encore pour les chercheurs, qui doivent localiser les meilleurs endroits où chercher ces coquillages - une opération largement facilitée par la connaissance du terrain des plongeurs du Parc naturel de Mayotte, qui a appuyé la mission en mettant un bateau et un équipage à disposition.
Bruno GAREL/ Agence française pour la biodiversité, CNRS, Université de Montpellier

9
Mode diaporama
En une dizaine de jours, une centaine de spécimens ont été trouvés, ce qui représente une trentaine d'espèces différentes de cônes.
Bruno GAREL/ Agence française pour la biodiversité, CNRS, Université de Montpellier

10
Mode diaporama
Grâce à une nouvelle technologie appelée transcriptomique, les biologistes peuvent à présent extraire l'information génétique en une seule fois, afin d'obtenir les séquences de toutes les toxines produites par une espèce de cône donnée.
Bruno GAREL/ Agence française pour la biodiversité, CNRS, Université de Montpellier

11
Mode diaporama
Flipper pourrait se joindre en 2018 à une grande mission du Muséum national d'histoire naturelle organisée en Nouvelle-Calédonie pour sonder des profondeurs jusqu’à 100 mètres, et peut-être identifier de nouvelles espèces de cônes.
Bruno GAREL/ Agence française pour la biodiversité, CNRS, Université de Montpellier
À propos
Ce projet a été financé dans le cadre de l'Appel à manifestation d’intérêts (AMI) du CNRS X-life - Branches méconnues du vivant.
Voir aussi
Vivant
Blog
31/03/2025
Blog
27/03/2025
Vidéo
28/03/2025
Vidéo
21/03/2025
Dossier
21/03/2025
Robotique
Vidéo
21/02/2025
Vidéo
03/02/2023
Article
06/01/2023
Article
28/09/2022
Article
04/08/2022