À Rio, un graffiti pour la science

16.08.2018, par

Olivier Fudym

Le 8 juin, à Rio de Janeiro, le Centre brésilien de recherches physiques a inauguré un graffiti couvrant 240 mètres carrés d’un mur entièrement dédié aux sciences, aux technologies et à l’innovation. Unique dans le monde par sa taille et sa thématique, cette œuvre d’art urbain, qui s’inscrit dans le cadre de la promotion de la science au Brésil, invite la jeunesse du pays à embrasser une carrière scientifique.

Retrouvez toutes les informations sur ce projet soutenu par le CNRS sur le site : http://www.science-graffiti.cbpf.br/#(link is external)

Le « Graff des sciences » a été créé à l’initiative du Centre brésilien de recherches physiques (Centro Brasileiro de Pesquisas Físicas, CBPF) et réalisé sur son mur extérieur. Le CBPF, un institut dépendant du ministère des Sciences, des Technologies, de l’Innovation et de la Communication, intervient dans le domaine des sciences fondamentales, de la recherche technologique et de la promotion des sciences auprès du grand public.

CBPF Communications Office - NCS

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C’est à l’artiste carioca Gabriela L. Tores que le CBPF a confié le projet de ce graffiti géant. L’objectif était de toucher toutes les couches de la société et de rappeler au grand public que la physique – science fondamentale – fait partie intégrante de notre vie quotidienne. Pendant la phase de conception, l’artiste et le conseil d’administration de l’institut ont eu l’idée d’insérer des énigmes au cœur des images afin de créer des interactions avec le public.

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Le « Graff des sciences » est partagé en huit zones thématiques : 1) abstraction et mystère ; 2) curiosité et créativité ; 3) construction du savoir ; 4) passé, présent et futur ; 5) échelles : du nano au macro ; 6) les bâtisseurs de sciences ; 7) la particule qui a changé le Brésil ; 8) Chercher plus loin…

Luiz Baltar

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Au total, pour ce graffiti qui a demandé à l’artiste 600 heures de travail solitaire, Tores a utilisé 324 bombes aérosols, soit 110 litres de peinture, pour recouvrir 240 m2 de mur. La partie qu’on voit ici montre 100 chercheurs, hommes et femmes, de toutes les disciplines, de tous les pays et de toutes les époques. Le « visage inconnu » est dédié à tous ceux qui, à leur façon, ont aidé à repousser les frontières de la science et changer le monde. Ce visage est également une invitation aux futurs chercheurs (et à prendre un selfie).

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« Cette initiative s’inscrit dans un moment de l’histoire brésilienne où l’on débat beaucoup du rôle des sciences, des technologies et de l’innovation dans l’avenir du pays. La société dans laquelle nous vivons reposera de plus en plus sur les sciences et les technologies », explique Ronald Shellard, chercheur en physique expérimentale dans le domaine des hautes énergies et directeur actuel du CBPF. La peinture d’un enfant du pays sur le ‘Graff des sciences’ est un hommage à la connaissance de tous ces peuples dont la culture a contribué au savoir humain.

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Dans cette section, des applications technologiques illustrent la transformation des connaissances en appareils et en usages qui soulignent le confort et les progrès économiques des pays.

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Sur le site (http://www.science-graffiti.cbpf.br), les gens peuvent soumettre leurs réponses aux différentes énigmes dissimulées dans le graffiti. Ces énigmes sont en lien direct avec les sciences et les technologies, et vont du « très facile » au « très difficile ». Le CBPF récompensera ceux qui résolvent les problèmes les plus complexes. Le fait d’avoir ouvert un site dédié est un élément important de ce projet, dont l’une des principales ambitions est de favoriser les interactions avec le public.

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Dans cette section, l’artiste a choisi de peindre un jeune homme debout sur des livres, regardant à l’intérieur d’un institut scientifique – ici, le CBPF. Pour l’artiste, il ne s’agit pas seulement de l’avenir que nous bâtissons en tant que société, mais aussi de la façon dont la curiosité nous amène à transformer les connaissances acquises en désir de « chercher plus loin »…

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Détail de la section sur l’abstraction. Les progrès scientifiques sont étroitement liés à la capacité d’abstraction et à l’imagination. Et l’imagination est sans doute le lien le plus profond entre les artistes et les chercheurs.

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Pour Marcio Portes de Albuquerque, directeur adjoint du CBPF et responsable du projet : « Ce mur incite les gens de la rue à s’interroger sur les découvertes scientifiques. Il est important de se souvenir que cette quête désintéressée – sans objectif pratique immédiat – est à la base des grands progrès technologiques. Les sciences fondamentales sont au cœur de tous les miracles technologiques qui peuplent notre quotidien. L’ordinateur, internet, le téléphone portable, la tomographie, l’avion, la voiture, les médicaments, etc. »

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