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Script Avalanches
Ambiance bips
Aujourd’hui mission scientifique dans les couloirs d’avalanches,
Mais attention. il ne faut pas oublier une étape essentielle : tester le matériel de sécurité.
Explications ARVA
Là, toi tu as tiré le bouton rouge vers le haut, donc t’es passé en mode recherche, si je m’éloigne on va avoir les valeurs qui changent,
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Le bip qu’on entend, c’est la proximité,
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Exactement, on a trois niveaux...
Ces chercheurs du CNRS et d’Irstea travaillent aujourd’hui sur les restes d’une avalanche. Ils s’arrêtent sur la zone de dépôt, là où les écoulements terminent leur course et où s’accumulent ce qu’on appelle les “boules de cohésion”.
Animation avalanche
Il y a par exemple des boules de neige qui se forment naturellement, des grosses boules, des petites boules. Ces boules de différentes tailles se réarrangent dans l’écoulement donc les grosses boules remontent en surface, les petites boules vont plutôt au fond de l’écoulement et donc cette structure particulière génère des pressions, des profils de pressions un peu particuliers sur les ouvrages que ces avalanches peuvent impacter en bout de course.
Synthé : Emmanuel Thibert, géophysicien - Irstea
Bienvenue dans la vallée de la Haute Maurienne. Dans les Alpes françaises. Nous sommes dans une des vallées habitées les plus hautes de France.
Chaque année, elle subit des centaines d’avalanches.
Certaines peuvent causer d’importants dégâts.
Les scientifiques veulent comprendre pourquoi une avalanche va être à l’origine de plus gros dépôts qu’une autre avalanche.
Est-ce que la forme du couloir emprunté par la neige va jouer un rôle sur le dépôt retrouvé en fin de course ?
Synthé : Hippolyte Kern, doctorant en géographie physique
On va en fait avoir une transformation de la neige pendant l’avalanche, et ça c’est conditionné par beaucoup de facteurs, on les connaît pas encore tous. Une avalanche qui va déposer 50 cm d’épaisseur ou 4-5 m d’épaisseur sur une route, les conséquences vont pas du tout être les mêmes donc c’est aussi ça l’intérêt de l’étude des dimensions des dépôts.
Moi, ma question, c’est de comprendre quels sont les impact sur le réseau routier, sur les problèmes de circulation et notamment d’accès à des communes qui sont par exemple situées dans la haute Maurienne en fond de vallée avec une seule route d’accès. Donc des routes qui sont complètement barrées, des villages qui se retrouvent complètement isolés suite à des avalanches pendant des durées qui peuvent être plus ou moins longues.
Les zones de départ des avalanches ont déjà été très bien étudiées.
Les zones de dépôt, en revanche, restent encore peu explorées.
C’est très rare de venir sur le dépôt et de vraiment se questionner sur le dépôt et de vraiment essayer de creuser pour voir ce qu’il y a au sein du dépôt.
On va regarder la dimension, la taille donc la longueur, la largeur, l’épaisseur du dépôt et on va aussi s’intéresser à la composition du manteau neigeux que l’on va retrouver dans le dépôt qui peut être très différent de celui que l’on va avoir dans la zone de départ, du manteau neigeux avant l’avalanche.
Si on veut voir comment ça se structure à l’intérieur, en fait une bonne technique c’est de faire des carottages ; ou de faire des puits.
On creuse donc un puits directement dans le dépôt pour dévoiler les fines couches de neige, en profondeur.
Ces couches sont carottées, à l’horizontal, pour des mesures très précises.
C’est ainsi que l’on peut bien décrire les différentes couches de neige du dépôt.
Toutes les carottes récupérées - horizontales ou verticales - sont analysées immédiatement.
Notre équipe détermine à plusieurs endroits de l’échantillon la densité et la porosité - c’est le pourcentage d’air compris dans la neige.
Voilà ; la composition du dépôt est bien décrite. Les chercheurs veulent maintenant obtenir le volume et la masse du dépôt tout entier. Mais comment faire ? Grâce à des techniques de modélisation 3D.
Synthé : Vincent Jomelli, directeur de recherche en géographie physique - CNRS
Le laser scan est quelque chose d’extrêmement efficace puisqu’on a une visée de l’ensemble du dépôt, on va pouvoir caractériser sa surface avec une extrêmement grande précision : plusieurs millions de points pour plusieurs centaines de mètres carrés. Sauf qu’on envoie un faisceau lumineux, si il y un obstacle, on a une perte d’information. Pour compenser cette perte d’information on utilise le drone, qui lui va faire un travail assez similaire mais avec une vue aérienne et non pas une vue terrestre. On mélange les deux techniques, laser scan et images par drone pour avoir l’information la plus précise sur le dépôt à la fin.
Ces étonnantes cibles serviront de repères aux différentes modélisations. Leur position est connue avec une très grande précision.
Quand les dépôts ont fondu on revient, donc à peu près d'août à octobre, pour reprendre le sol nu le sol sans neige pour qu’on puisse faire la différence entre le sol avec les dépôts d’avalanche et le sol sans. C’est ça qui nous donne à la fin un volume, le volume qu’on veut ou alors les dimensions qu’on veut mesurer.
Synthé : Michael Deschatres, géomaticien - Irstea
Notre équipe souhaite déterminer le lien entre la morphologie du couloir qui a canalisé l’avalanche et la forme finale du dépôt.
Hippolyte Kern
Tout l’objet de cette mission c’est vraiment de comprendre ce qui a favorisé sa dimension et ce qui a favorisé sa composition. Par exemple un goulet d’étranglement ou un resserrement du couloir va favoriser une compression du manteau neigeux quelque soit le manteau neigeux dans la zone de départ, ou au contraire, un couloir qui va être complètement plat va laisser complètement libre l’écoulement.
Les avalanches sont inévitables dans ces régions. C’est dû aux conditions climatiques et bien sûr, aux reliefs. L’étude des dépôts permettra à terme de prédire leur forme et leur composition, en fonction du site de l’avalanche. On pourra alors anticiper et donc réduire les dégâts causés par ces écoulements de neige si impressionnants.
Ambiance travaux
Comment limiter les risques dus aux avalanches
Si les zones de départ des avalanches ont déjà été très bien étudiées, les zones de dépôt en revanche restent peu explorées. Dans ce diaporama sonore diffusé avec LeMonde.fr, partez en haute Maurienne, où des scientifiques du CNRS et d'Irstea étudient ces dépôts et leur formation pour limiter les risques liés à ces écoulements massifs de neige.
Michaël Deschatres (Irstea)
ETNA - Érosion Torrentielle, Neige et Avalanches
Irstea
Hippolyte Kern (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
LGP - Laboratoire de Géographie Physique et ETNA - Érosion Torrentielle, Neige et Avalanches
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / CNRS / Irstea
Vincent Jomelli (CNRS)
LGP - Laboratoire de géographie Physique
Olivier Lamy (ONF)
RTM - Service de restauration des terrains de montagne
Office national des forêts
Sylvain Pech (Irstea)
ETNA - Érosion Torrentielle, Neige et Avalanches
Irstea
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