Les chercheurs de l’extrême

Postés sur le Changri-Nup, un glacier dont ils veulent réaliser une modélisation en 3D, ces glaciologues s’illustrent au lancer de drone. But : étudier les ressources en eau dans l’Himalaya népalais, territoire dominé par l’économie touristique. (Programme Preshine, 2017).

Indiana Jones peut aller se rhabiller ! Cet archéologue descend explorer un puits creusé par les Grecs dans le marbre vers 500 avant J.-C., dans le Laurion, en Attique. La région est célèbre pour ses mines de plomb argentifère alors exploitées par les Athéniens pour financer la construction d’une vaste flotte. (Programme IGME Laurion 03, 2003, Grèce).

Attention à ne pas perturber la vase de cette mangrove, à Sinnamary, en Guyane française... À bord de leur canoë, les chercheurs progressent avec précaution à cause de la faible hauteur d'eau. L'objectif est d'évaluer le rôle de la faune et de la flore liées au substrat vaseux. Et d’estimer les capacités des mangroves à recycler la matière organique. (Projet Biomango, 2013).

Grâce à leurs scooters sous-marins, ces scientifiques explorent un lagon de Nouvelle-Calédonie. Elles étudient les apports anthropiques (c'est-à-dire dus aux êtres humains) issus de Nouvelle-Calédonie et du Vanuatu, et notamment la pollution aux métaux lourds. (Projet Ibanoe, 2010).

En pleine avancée sur le glacier d'Argentière, dans le massif du Mont-Blanc, ces scientifiques se livrent à une course contre la montre. Mission : mettre en place en une journée un réseau de cent sismomètres selon des positions GPS précises afin de révéler les mécanismes internes des glaciers. (Programme Resolve, 2018, Les Alpes).

Bien accroché à sa tyrolienne, ce chercheur traverse la rivière Diosaz sur les îles Kerguelen. But de la manœuvre : prélever des moraines, amas de débris rocheux libérés par la fonte du glacier Ampère. Leur analyse permet de déterminer jusqu'où s'étendait le glacier autrefois. (2013, océan Indien).

En juin et juillet 2015, chercheurs du CNRS et militaires du 3e régiment étranger d'infanterie ont arpenté à pied les 320 kilomètres de la frontière séparant la Guyane française et le Brésil, en se faufilant sous la canopée. Dans leur escarcelle à leur retour : des mesures pour l’IGN (Institut national de l'information géographique et forestière) et des échantillons pour l’identification d’espèces botaniques.