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Surveiller les glaciers sur le toit du monde
04.11.2019, par
Quel est l'impact du changement climatique sur les glaciers de l’Himalaya ? Depuis plus de 10 ans, une équipe internationale de scientifiques étudie la lente évolution des glaciers au Népal, un phénomène qui pourrait menacer les populations locales. Cette année encore, une partie de l’équipe sera sur place pour poursuivre les recherches et faire des relevés.
Les scientifiques français impliqués font partie de l’Institut des géosciences de l'environnement (CNRS/IRD/UGA/Grenoble INP) et du Laboratoire de géographie physique : environnements quaternaires et actuels (CNRS/Univ. Panthéon-Sorbonne/Univ. Paris-est Créteil Val-de-Marne/INRAP).

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Si l’eau est une ressource essentielle pour les habitants de l'Himalaya, elle charrie également son lot de risques. La fonte des glaciers, accélérée par le réchauffement climatique, provoque l’apparition et le remplissage rapide de lacs d’altitude. En cas de séismes ou de glissements de terrain notamment, des vagues peuvent provoquer la vidange brutale des lacs et menacer les populations.
Thibaut VERGOZ / IGE / LGP / PRESHINE / IRD / CNRS Photothèque

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Cet avion, qui achemine habituellement des trekkeurs vers l'Everest, est aussi le moyen de transport des scientifiques en route vers leur lieu d’étude. L’aéroport de Lukla, situé à 2 840 m d’altitude, compte parmi les aéroports les plus dangereux du monde.
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Pour travailler au sommet du glacier à 6 350 m, quinze jours d'acclimatation progressive sont nécessaires à l'équipe scientifique. Tout doit être monté à dos d'hommes ou de yaks. Ici, il faut passer ce col enneigé, avant de monter encore plus haut pour débuter les prélèvements et mesures.
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Arrivé au sommet du glacier Mera Peak à 6 350 m d'altitude, Patrick Wagnon prélève des carottes pour mesurer l'accumulation de neige durant l'année. Des tiges de bambou enfoncées de quelques mètres l'année précédente sont à présent quasiment enfouies sous la neige et servent de point de repère pour effectuer ce prélèvement.
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Le pigment bleu retrouvé dans la carotte avait été déposé lors de la campagne précédente. La mesure permet ainsi d’estimer la quantité de neige accumulée à cet endroit en une année. L'objectif est de faire le lien entre l'évolution du glacier et celle du climat local.
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Comme tous les ans, les scientifiques répandent de la poudre bleue à la surface du couvert neigeux. Pour marquer cet endroit, une tige en bambou est enfoncée de 2 à 3 mètres et géoréférencée. Elle sera partiellement recouverte de neige et retrouvée l'année suivante. Ici, au sud de l’Himalaya, les hauteurs de neige accumulée sont variables d'une année sur l'autre. Aucune tendance n’est décelable pour le moment.
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En bas du glacier, les tiges de bambous sont enfoncées de 8 à 10 m dans la glace et sont géolocalisées par Fanny Brun à l’aide de GPS différentiels. Ici, c'est à la fois la fonte du glacier et son déplacement qui sont mesurés, pour comprendre sa dynamique d'une année sur l'autre. Chaque année, des dizaines de tiges sont installées à différents points et altitudes.
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Toutes ces données collectées sont mises en relation avec celles obtenues par les stations météo à différents endroits. Cela permet d'avoir une bonne vision du climat dans cette partie de la chaîne himalayenne. Au sud, les premiers reliefs jouent le rôle de barrière et sont bien plus arrosés que les montagnes situées plus au nord. Ici, de l'éthanol est versé dans un pluviomètre pour éviter le gel et de l'huile empêche l'évaporation des précipitations.
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En plus d'étudier les glaciers d'aujourd'hui, il est aussi possible d'étudier les glaciers d'hier. Pourquoi ont-ils avancé ou reculé à certaines périodes ? Pour cela, Vincent Jomelli prélève des échantillons de roche sur des moraines, amas rocheux naturels fermant parfois les lacs glaciaires. Ensuite, en laboratoire, il analysera les isotopes du béryllium formé par le rayonnement cosmique, un bon indicateur du moment où les roches ont été abandonnées par le glacier et exposées à l'air.
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Toutes ces mesures permettent de mieux comprendre l'impact du changement climatique sur les glaciers et les risques qu’ils font peser sur les populations. Dans cette vallée très touristique, le village de Dingboche est directement sous la menace du lac Imja Tsho. En 2016, les autorités népalaises l'ont vidé en partie et son niveau a baissé de 3 m. Cette opération coûteuse a duré 6 mois et offre plus de sécurité à la population.
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