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Covid-19 : bilan d’une surveillance massive

Covid-19 : bilan d’une surveillance massive

10.04.2024, par
© Simon Lambert / Haytham-RÉA
La place du Trocadéro, à Paris, pendant le confinement, le 23 mars 2020.
La France fait partie des pays qui ont adopté en mars 2020 les règles de confinement les plus strictes pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Historien et sociologue, Nicolas Mariot s'est interrogé sur cette expérience d’obéissance de masse.

Nicolas Mariot1, vous avez coécrit avec Théo Boulakia2 un ouvrage sous forme d’enquête, L’Attestation (Anamosa, 2023), qui dresse un bilan de ce versant coercitif de l’enfermement national. Face à une même menace sanitaire, les pays n’ont pas du tout adopté les mêmes mesures de lutte contre le virus ? 
Nicolas Mariot.
 Effectivement, au printemps 2020, tous les gouvernements se sont retrouvés au même moment dans la même situation : il fallait prendre 100 % des décisions avec 50 % d’informations, comme l’a dit alors le Premier ministre néerlandais. Or, les États ont adopté des politiques radicalement différentes. Pour s’en tenir à l’Europe, cinq pays du Sud – la France, l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre – ont adopté les mesures parmi les plus strictes, avec attestation, soumettant toute circulation de leur population à des règles sévères, contrôlées par les forces de l’ordre. Dans le même temps, les pays nordiques comme la Suède, la Finlande, le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas mais aussi la Suisse ou la Bulgarie ont adopté comme partout des mesures sanitaires (port du masque, interdiction des rassemblements, recommandation de lavage des mains, etc.), mais ont laissé les sorties totalement libres. Résultat, en France, la fréquentation des espaces verts au printemps 2020 a diminué de moitié par rapport à l’hiver, tandis qu’au Danemark, à la même période, elle a été multipliée par deux.

© Dmitry Kostyukov / The New York Times-REDUX-RÉA
Des soldats patrouillent rue de Rivoli, à Paris, le 20 mars 2020. Sortir sans attestation est passible d’une amende de 135 euros.
© Dmitry Kostyukov / The New York Times-REDUX-RÉA
Des soldats patrouillent rue de Rivoli, à Paris, le 20 mars 2020. Sortir sans attestation est passible d’une amende de 135 euros.

Dans la façon de s’adresser aux populations également, le ton fut différent. Alors que le président Emmanuel Macron répète à quatre reprises, le 16 mars, dans son allocution aux Français le fameux « Nous sommes en guerre3 », contre « un ennemi sanitaire certes » mais « insaisissable et qui progresse », de son côté, le président de la République fédérale d'Allemagne Frank-Walter Steinmeier déclare que « non cette pandémie n’est pas une guerre ». Les autorités néerlandaises publient, elles, un manuel de communication sur le virus proscrivant tout langage guerrier pour préférer des messages insistant sur la dimension collective de la lutte contre le Covid.

En France, les autorités locales ont même durci les mesures nationales ?
N. M. Effectivement, par un décret du 23 mars, les préfets et les maires ont été encouragés à « utiliser la totalité de leurs pouvoirs de police » et à « adopter des mesures plus restrictives – que celles prises au niveau national – lorsque les circonstances légales l’exigent ». Et ils n’ont pas hésité à user de ce pouvoir ! Dix-sept préfectures ont instauré des couvre-feux pour les personnes, trente pour les commerces, neuf départements ayant opté pour les deux ; plus de deux cents municipalités ont également instauré leurs propres couvre-feux qui se superposaient – ou pas – à ceux des préfectures. La limitation des sorties a aussi été durcie : quatre-vingt-trois départements ont énoncé des restrictions d’accès aux lieux de nature et de détente, avec parfois une justification incongrue, comme « Le confinement, ce n’est pas les vacances ! ». Ou avec des mentions saugrenues, comme « l’interdiction d’acheter une baguette ou un seul journal à la fois », ou encore « l’interdiction de s’assoir sur les bancs publics ». Ces différentes mesures complémentaires ont souvent conduit à rompre avec l’un des principes fondamentaux de légitimation du confinement : l’égalité de tous face aux interdits. 

© Alain Pitton / NurPhoto via AFP
« Le confinement, ce n’est pas les vacances ! », ont argué certaines autorités politiques pour justifier la fermeture des espaces verts.
© Alain Pitton / NurPhoto via AFP
« Le confinement, ce n’est pas les vacances ! », ont argué certaines autorités politiques pour justifier la fermeture des espaces verts.

Comment expliquer que la France ait choisi d’adopter une politique si coercitive ?
N. M.
Si l’Italie a été le premier pays européen exposé au virus à prendre des mesures drastiques, les pays qui ont ensuite adopté les règles les plus strictes n’étaient pas plus à risque, du point de vue sanitaire, que les autres. La différence de réaction est clairement liée aux habitudes coercitives des gouvernements : nous montrons que plus les États européens comptent de policiers par habitant, ou plus ils ont l’habitude de s’affranchir des libertés publiques, plus ils ont enfermé leur population. À l’occasion de cette pandémie, on a donc vu ressurgir de vieilles habitudes de gestion punitive des populations. Pour la France, cette politique a sans doute aussi témoigné du manque de confiance des autorités dans la capacité des habitants à suivre la politique recommandée. Le pays sortait de la crise des « gilets jaunes » et des manifestations contre la réforme des retraites, nos gouvernants ont probablement craint une réaction hostile. 

Les contrôles de police ont-ils été beaucoup plus fréquents en France qu’ailleurs ? 
N. M.
Nous sommes un des rares pays à avoir introduit la fameuse « attestation de sortie », présentée comme un dispositif de responsabilisation mais vite devenue un outil de contrôle massif. Transformer chacun en gendarme de soi-même : c’est ce dispositif (emprunté aux Italiens) qui a permis de vider l’espace public. Selon l’enquête « La vie en confinement » (Vico4), que nous avons lancée dès avril 2020 et à laquelle ont participé 16 000 personnes, 28 % des gens déclarent avoir été contrôlés au moins une fois du 17 mars au 11 mai 2020, donc en 55 jours seulement !

En deux mois, 21 millions de personnes ont été contrôlées en France. Dans certains départements, il y a eu autant de contrôles que d’habitants adultes !

Le ministère de l’Intérieur a avancé pour la même période le chiffre de 21 millions de contrôles sur la France entière (pour 67 millions d’habitants), incluant des personnes qui peuvent avoir été contrôlées plusieurs fois. Dans des départements comme la Sarthe ou le Lot, police et gendarmerie ont réalisé autant de contrôles qu’il y avait d’habitants adultes. Et pour le Lot, on relève même plus de contrôles (153 000) que d’habitants âgés de 15 ans et plus (149 000) ! Mais l’important, c’est d’appréhender ce que nous avons appelé le « choc moral » du contrôle.

Alors que de nombreuses enquêtes montrent qu’en temps « normal » ce sont très majoritairement les hommes, jeunes et d’aspect « étranger » dont on vérifie l'identité. Cette fois ce sont les femmes, les cadres, les personnes âgées de 30 ans et plus, quasiment jamais concernés, qui ont été très largement contrôlés.  

© Aurélie Boissière / Éditions Anamosa
Certains départements ont beaucoup contrôlé et peu verbalisé (le Lot), d’autres ont peu contrôlé mais beaucoup verbalisé (la-Seine Saint-Denis).
© Aurélie Boissière / Éditions Anamosa
Certains départements ont beaucoup contrôlé et peu verbalisé (le Lot), d’autres ont peu contrôlé mais beaucoup verbalisé (la-Seine Saint-Denis).

Ces contrôles ont-ils donné lieu à des verbalisations ? 
N. M.
Cela dépend. Dans le Lot, pour poursuivre sur cet exemple, les policiers ont quadrillé en permanence mais peu verbalisé. En Seine-Saint-Denis, les contrôles étaient plus rares mais 17 % ont donné lieu à des verbalisations, un des taux les plus élevés de France. De plus, les verbalisations se sont concentrées sur quatre zones : la façade méditerranéenne, le Nord et l’Ile de France, l’Est et les départements d’outre-mer, instaurant encore une fois une inégalité de fait entre les citoyens. Au niveau européen, nous avons pu récupérer le nombre d’amendes dans quelques pays. L’Espagne est en haut du podium, avec 2 157 amendes pour 100 000 habitants, suivie de près par la France (1 630), puis l’Italie (709), les Pays-Bas arrivant en queue, avec 77 amendes pour 100 000 habitants. Tout le monde n’a donc pas vécu le même confinement, loin s’en faut. 

Comment expliquer que la population ait largement obéi à ces règles très contraignantes ? 
N. M.
Nous avions deux hypothèses pour expliquer que 80 % de la population ait accepté de rester enfermée à domicile : la peur du virus et la peur du gendarme. L’enquête Vico nous a montré que durant toute cette période, il n’y a jamais eu plus de 50 % des gens qui respectaient les recommandations sanitaires (mettre un masque, se laver les mains, etc.). Donc la crainte du virus ne suffit pas, à elle seule, à expliquer l’obéissance massive aux règles. 

© Ida Guldbaek Arentsen / EPA / Newscom / MaxPPP
Une famille profite des espaces verts à Copenhague, au Danemark, le 3 mai 2020. Dix personnes peuvent se retrouver dans une limite de 40 m² tracée au sol.
© Ida Guldbaek Arentsen / EPA / Newscom / MaxPPP
Une famille profite des espaces verts à Copenhague, au Danemark, le 3 mai 2020. Dix personnes peuvent se retrouver dans une limite de 40 m² tracée au sol.

 Par ailleurs, il faut mettre en avant une dimension plus horizontale de l’obéissance, celle qui a trait à la comparaison avec autrui. Le fait est que beaucoup de gens se sont préoccupés de donner l’exemple ou/et de s’assurer que leurs voisins ne disposaient pas d’un privilège, si menu soit-il. L’explosion des dénonciations durant la période (adressées aux maires, aux commissariats ou aux radios locales) est le signe de cette préoccupation fondamentale : les règles ne sont pas mises en cause dès lors que leur application semble ne pas laisser place à l’arbitraire. Enfin, il faut insister sur l’expulsion de toute présence humaine de l’espace public : bars et parcs sont fermés, plages et forêts sont interdites, l’éclairage nocturne est souvent supprimé. Toutes ces mesures ont abouti à ce que nous avons appelé un « inquiètement du dehors ». Pour les femmes notamment, il est devenu angoissant de s’aventurer dans un espace déserté, par peur d’un dehors devenu trop étrange. 

Au niveau international, d’autres pays ont-ils adopté des mesures plus draconiennes ?
N. M.
Nous avons tous vu des images terrifiantes de Chinois enfermés, ou violemment expulsés de leur logement. Mais il faut noter une différence notable entre la Chine et la France : dans le premier pays, c’est toujours un motif sanitaire qui préside à l’édiction de nouvelles règles. Le confinement est appliqué dans différentes provinces successivement en fonction de la propagation de l’épidémie, et différemment selon le statut « négatif », « cas contact » ou « infecté » des personnes. Il ne touche jamais tous les citoyens en même temps et de la même façon, contrairement à ce qui se passe en France.  

© Aurélie Boissière / Éditions Anamosa
Grâce aux données de géolocalisation de Google, rendues anonymes, les chercheurs ont pu comparer la fréquentation des espaces verts lors du confinement, entre mars et juin, par rapport à janvier 2020. L’Europe est alors clairement divisée en deux : les pays où l’on peut sortir et ceux où les habitants sont enfermés.
© Aurélie Boissière / Éditions Anamosa
Grâce aux données de géolocalisation de Google, rendues anonymes, les chercheurs ont pu comparer la fréquentation des espaces verts lors du confinement, entre mars et juin, par rapport à janvier 2020. L’Europe est alors clairement divisée en deux : les pays où l’on peut sortir et ceux où les habitants sont enfermés.

Finalement, si c’était à refaire, dans quel pays serait-il préférable de résider ? 
N. M.
Dans les pays qui ont connu un déficit de mortalité durant la période (oui, il y en a), sans imposer d’assignation à domicile. Par exemple le Japon, Taïwan, le Danemark. Inversement, nous n’irions pas au Koweït, en Équateur ni au Pérou. Mais la France n’est pas tellement plus attrayante. Et l’Espagne a été le pays qui a connu la plus grave surmortalité, 40 %, alors qu’elle est aussi le pays qui a le plus confiné ses habitants… pour déclarer finalement ce confinement inconstitutionnel, et proposer un remboursement des amendes à ses citoyens.

Qu’est-ce qui vous a surpris dans cette enquête ? 
N. M.
J’ai été très étonné de voir qu’aucun grand média, mais également qu’aucune équipe de recherche, en France et même, sauf erreur, en Europe, ne se soit intéressé à dresser un bilan de cette période du point de vue non pas sanitaire, mais réglementaire. Il y a pourtant beaucoup de leçons à tirer de cette expérience, car nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle pandémie. Par ailleurs, avec le recul, on constate que ce confinement, qui était accepté car il concernait tout le monde quels que soient sa classe sociale, son âge, son niveau de revenu, son lieu de résidence, fut en fait relativement inégalitaire dans ses modalités d’application, du fait de la grande liberté laissée aux autorités locales et aux forces de l’ordre. Enfin, en tant qu’historien spécialiste de la guerre de 14-18, j’ai déjà étudié une telle expérience d’obéissance à grande échelle. Et j’ai été surpris qu’une nouvelle forme d’union sacrée justifiant suspension des libertés et gouvernement sans contrôle ait pu se répéter presqu’un siècle après à l’identique. ♦

À lire
L’Attestation. Une expérience d’obéissance de masse, printemps 2020, Théo Boulakia et Nicolas Mariot, Éditions Anamosa, septembre 2023, 400 p., 25 euros.

Pour aller plus loin
Retrouvez l’enquête « La vie en confinement » (Vico), ses sources, ses méthodes mais aussi des analyses statistiques ou encore des vidéos sur https://l-attestation.github.io/

Notes

Commentaires

13 commentaires

« Et l’Espagne a été le pays qui a connu la plus grave surmortalité, 40 %, alors qu’elle est aussi le pays qui a le plus confiné ses habitants… pour déclarer finalement ce confinement inconstitutionnel, et proposer un remboursement des amendes à ses citoyens.«  Cette seule affirmation est inexacte. En Espagne les régions ont agi très différemment et les grandes agglos aussi. Je peux témoigner que ce fut un grand laxisme.

Enfin des propos publics critiquant l'action du gouvernement (Castex en l'espèce) et son absence de considération pour les libertés individuelles. On lui doit aussi, des faillites de restaurants, cafés, petits entrepreneurs sans commande pendant toute la période. Félicitations au CNRS qui a donné aussi une étude dérangeante sur les Tziganes roumains et l'accueil que les administrations de ce pays leur réservent.

En violation de toute éthique, des droits fondamentaux inaliénables de l'être humain, de la Constitution, des lois bioéthiques, de la convention d'Oviedo, etc... et ce, en dépit de toute science connue et éprouvée sur ces mesures que je qualifie d'ineptes et d'illicites ! Ceux qui ont pris ces décisions coercitives, qui n'ont rien de sanitaire, devraient en répondre ! L'heure du bilan a sonné !!! Je reste néanmoins consternée par la soumission massive à toute cette dystopie !

Cher Journal du CNRS, allez-vous enfin reconnaître le travail des opposants de la crise Covid que notre institution a décidé de laisser agresser publiquement ? Je pense à un sociologue célèbre, Laurent Mucchielli, ou à un micro-biologiste, Jean-Marc Sabatier. Les lanceurs d'alerte n'ont connu aucune protection lors des agressions publiques et ont même été critiqués par le CNRS à demi-mot. Peut-on rétablir un peu la justice, et cesser de les invisibiliser ? (ce que font les collègues que vous interviewez ici qui ne citent pas une seule fois Laurent Mucchielli tout en parlant de thèmes sur lequel il était presque le seul sociologue depuis trois ans). Ce n'est pas seulement en raison de la nécessaire confraternité, mais bien pour montrer aux non-savants qu'on a cessé de prendre le parti du pouvoir pour leur mentir. C'est important dans la dynamique sociale du moment. Merci de votre attention.

Et peut être que pour poursuivre une démarche de visibilité et tranparence de l'information scientifique, les auteurs du journal du CNRS pourraient se pencher sur les déclarations du Dr Hannah Nohynek, membre de World Health Organization, devant la justice finlandaise...

Article très intéressant mais qui pourrait être complété en ce qui concerne la recherche des facteurs qui ont contribué à cette forte différence entre les réactions politiques des différents pays (j'habite dans le Lot !) En effet, un facteur explicatif majeur me semble être le niveau de la corruption du personnel politique. Quels pays européens ont osé mettre en place une juridiction comme la cour de justice de la république ? Un seul ! Quel pays impose à plus d'une centaine de professions un casier judiciaire vierge et en dispense le personnel politique ? Quel pays utilise des grenades explosives classées "armes de guerre" pour le maintien de l'ordre ? dans quel pays les gens influents peuvent s'enrichir 2 fois plus facilement qu'ailleurs ? Quel pays se fait régulièrement rappeler à l'ordre par le conseil de l'Europe et pas les ONG comme Transparency International au sujet de sa politique de lutte contre la corruption ? Dans la mesure ou on peut suspecter que cette pandémie a été instrumentalisée par certaines multinationales (industrie pharmaceutique en particulier) et par l'OMS, Le facteur explicatif "corruption du personnel politique" est très probablement à prendre en compte pour expliquer la situation française pendant cette pandémie.

Certes, mais la soumission des intellectuels a été le facteur le plus marquant du pays des Lumières. C'est très troublant. Et on a pu voir le défaut d'institutions démocratiques en situation d'exception dans notre pays, en comparaison des US par exemple. En France, certains documents administratifs auxquels on devrait avoir accès sur simple demande... sont attendus par certains chercheurs depuis des années maintenant. La structure politique et administrative elle-même a des ratés. Ce qui cause quoi n'est pas simple...

Bonjour, Etonnant (et désolant) d'être arrivée sur cet article par le biais d'un média en ligne, qualifié d'extrème droite et complotiste, car je n'ai pas connaissance qu'il soit relayé ailleurs, hormis le journal CNRS...avec si peu de commentaires. Pour les "encore sceptiques", un conseil de lecture : "Un autre regard sur le covid" ouvrage d'un collectif de chercheurs et scientifiques auquel a particIpé L. MUCCHIELLI, aux éditions Demi lune. Il est à parier que cet ouvrage n'aura pas sa promo à "La grande librairie"... Pour compléter, une "anecdote" pour soulever le côté ubuesque de la gestion de la crise : non -vaccinée contre le COVID (ce qui ne signifie pas anti-vax ), je n' avais pas accès à l'hôpital pendant la période "glorieuse" du pass sanitaire. Il ya néanmoins un établissement de santé où j'ai été accueillie chaleureusement : l' établissement français du sang où j'ai pu donner mon plasma sans avoir à détenir l'infâme sésame. Incroyable que des non-vaccinés puissent contribuer aux soins d'immunodéprimés , n'est-ce pas? Omerta totale sur le sujet dans tous les médias....

« arrivée sur cet article par le biais d'un média en ligne, qualifié d'extrème droite et complotiste » Peut-être devriez-vous changer d'avis au sujet de ces médias et ces militants qualifiés d'extrémistes de droite et de complotistes, alors.

La période la plus triste: droits individuels bafoués, police & gendarmes qui passent leur temps à contrôler/arrêter/verbaliser les citoyens inoffensifs, enfermement massifs digne d’une dictature, apathie générale, ostracisme envers les non-vaccinés, mensonges répétés en boucle dans les médias - Je ne pensais pas cela possible dans notre pays et c’est pourtant arrivé… Et j’allais oublier les dénonciations, les petits français reprennent les bonnes habitudes de l’occupation. Je me suis fait contrôler deux fois. Sur le sentier côtier à 150m de chez moi car le préfet du Morbihan avait estimé que c’était « dangereux » de se promener seul sur nos sentiers ! Une autre sur la plage déserte du Fort-Bloque ou j’étais Seul à regarder les oiseaux. Les activités nautiques (surf, kite, planche à voile) interdites alors que vous êtes seul sur l’océan au grand air. Tous les responsables politiques s’en sortent très bien, aucune remise en cause, aucune excuses. Oui , j’aurais bien aimé vous entendre à cette époque là !

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