Logo du CNRS Le Journal Logo de CSA Research

Grande enquête « CNRS Le Journal »

Votre avis nous intéresse.

Le CNRS a mandaté l’institut CSA pour réaliser une enquête de satisfaction auprès de ses lecteurs.

Répondre à cette enquête ne vous prendra que quelques minutes.

Un grand merci pour votre participation !

Grande enquête « CNRS Le Journal »

Sections

Un Univers sans matière noire?

Un Univers sans matière noire?

04.06.2018, par
Vue allégorique de l’Univers et de la matière noire.
On pourrait résoudre d’un coup la double énigme de la matière noire et de l’énergie noire en admettant qu’il reste dans notre Univers de l’antimatière et qu’elle possède une masse négative. Une hypothèse audacieuse, mais qui devrait être bientôt testée. Les explications dans cet article paru dans le numéro 4 de la revue «Carnets de science».

Un peu plus d’un siècle après qu’Einstein a débarrassé la physique de l’hypothèse qu’une substance inconnue, l’éther, remplissait ­l’Espace, l’astro­physique et la cosmologie sont à nouveau confrontées à une curieuse énigme : notre Univers serait rempli à 95 % d’une matière noire et d’une énergie noire dont nul n’a su jusqu’ici expliquer ni l’origine ni la nature. Accepter l’existence d’un secteur sombre aussi envahissant qu’insaisissable reste pour une majorité de physiciens le moyen le plus évident de rendre compatibles ­l’ensemble des données astrophysiques à leur disposition et la théorie de la relativité générale. Seulement voilà : après quarante ans de traque intensive, aucun instrument ni aucune expérience n’ont permis d’observer la moindre structure cosmique ou la moindre particule pouvant endosser le rôle de cette masse invisible.

Sans parler de crise, cette situation est très frustrante pour une discipline dont l’objectif est d’aboutir à une théorie décrivant exhaustivement le contenu de notre Univers et son évolution. Le physicien Gabriel Chardin, qui a reçu la médaille d’argent du CNRS en 2007 pour ses travaux sur la matière noire, notamment au sein de la collaboration internationale Edelweiss1, pense qu’il serait possible d’en sortir en envisageant, comme Einstein en son temps, un nouvel accroc au sens commun : accepter qu’il existe des masses négatives dans notre Univers, tout comme il existe des charges électriques positives et négatives. À partir de là, il envisage un nouveau modèle cosmologique avec un Univers comportant autant de matière que d’antimatière, où il n’est plus nécessaire de faire appel aux concepts de matière ou d’énergie noire. « Cet Univers, développé depuis dix ans avec ­Aurélien Benoit-Lévy, est encore très loin d’être accepté comme une alternative au modèle standard cosmologique, avec matière noire et énergie noire, reconnaît Gabriel Chardin, qui développe en détail ses idées dans l’essai L’Insoutenable ­gravité de l’Univers. Mais il ne repose pas que sur des spéculations, il reproduit de façon assez étonnante un grand nombre de données dont on dispose et fait des prédictions qui pourront être testées dans les prochaines années, voire les ­prochains mois. »
 

Représentation de l'évolution de l'Univers depuis le Big Bang.
Représentation de l'évolution de l'Univers depuis le Big Bang.

Des anomalies dans la Chevelure de Bérénice

Mais pour quelles raisons la communauté scientifique en est-elle venue à considérer comme nécessaire l’existence d’un secteur sombre ? Et quelles sont celles qui poussent aujourd’hui un nombre croissant de chercheurs à envisager des hypothèses alternatives ? Le ­premier à avoir soulevé, dès 1933, l’hypothèse d’une masse invisible est l’astrophysicien suisse Fritz Zwicky (1898-1974). En observant la Chevelure de ­Bérénice, où il mesurait les vitesses des galaxies qui orbitent dans l’amas du Coma, il calcula que la gravité exercée par la matière visible ne pouvait pas compenser la force centrifuge qui s’exerçait sur ces galaxies : elles auraient dû être expulsées de l’amas comme d’un manège tournant trop vite. Il en déduisit la présence d’une matière obscure, dont la masse était bien plus importante que celle de la matière visible. Il s’écoula plus de trente ans avant que son intuition soit confirmée par l’étude que Vera Rubin mena sur les profils de rotation à l’intérieur des galaxies. Le seul moyen d’expliquer ce profil dans le cadre des lois de la gravité était d’admettre que ces galaxies étaient plongées dans un halo de matière noire six fois plus lourd que leur contenu visible. Ces résultats ont ensuite été confirmés et de nombreuses autres observations ­indépendantes ont accumulé les indices en faveur de l’existence d’une matière noire. Quoique concordants, ces différents indices n’en sont pas moins indirects. D’autant qu’aucune des formes de matière sombre connues ­(planètes, neutrinos, trous noirs) ne semblant pouvoir contribuer significativement à cet excès de masse, la matière noire ne peut relever que d’une physique encore inconnue.
 

Modifier les lois de la gravité

Cette matière, ou les mystérieuses particules qui la composent, des physiciens du monde entier les traquent donc depuis quarante ans, soit dans l’Espace, soit dans des accélérateurs comme le LHC, soit à l’aide de détecteurs de plus en plus sensibles. L’ennui est qu’ils n’ont jusque-là rien découvert. Ce qui permet certes aux théoriciens de contraindre un peu plus les caractéristiques possibles de cette matière exotique, mais suscite aussi de plus en plus de doutes quant à son existence. Dès 1983, le physicien israélien Mordehai Milgrom s’est rendu compte qu’il n’y aurait plus du tout besoin d’invoquer la moindre matière noire… à condition de modifier les lois de la gravité newtonienne. Notant que ces lois n’ont en fait été testées et vérifiées que dans les champs gravitationnels relativement forts de notre Système solaire, il propose de les remanier lorsqu’elles s’appliquent aux corps évoluant dans des champs très faibles, ceux qui règnent dans l’Espace intersidéral.

Cette image du trou noir (fictif) Gargantua, tiré du film Interstellar, a été réalisée sous le contrôle d'astrophysiciens spécialistes de ces corps massifs. Bien qu’ils aient un temps été soupçonnés, les trous noirs ne permettent pas d’expliquer la masse invisible de l’Univers.
Cette image du trou noir (fictif) Gargantua, tiré du film Interstellar, a été réalisée sous le contrôle d'astrophysiciens spécialistes de ces corps massifs. Bien qu’ils aient un temps été soupçonnés, les trous noirs ne permettent pas d’expliquer la masse invisible de l’Univers.

« Cette théorie, baptisée Mond (Modified Newtonian Dynamics), prédit bien le profil des vitesses dans les galaxies. Le problème est qu’à ce stade on ne dispose d’aucun moyen de la ­tester expérimentalement, note Gabriel ­Chardin qui est par ailleurs président du Comité des très grandes infrastructures de recherche au CNRS. L’engin le plus éloigné de nous, la sonde ­Voyager, est soumis à un champ gravitationnel cent ­millions de fois plus faible que celui auquel il était soumis à la surface de la Terre, mais c’est encore mille fois plus fort que ce à quoi il serait soumis dans des champs dits “faibles” ! »

Faute de cette preuve expérimentale, la majorité des chercheurs hésitent à remettre en question des lois qui, depuis Einstein, n’ont jamais été mises en défaut. D’autant que si Mond peut nous débarrasser de la matière noire, cette théorie est de toute façon incapable de répondre à une nouvelle énigme posée par la gravité : la découverte en 1998 de l’accélération de l’expansion de ­l’Univers, interprétée comme la manifestation d’une sorte de gravité répulsive.

Comme la nature de ce phénomène mystérieux restait inexpliquée, les physiciens l’ont traité comme la matière noire : ils l’ont rajouté à la liste de leurs « inconnus connus » et en ont mesuré les effets. Ils ont appelé énergie noire cette nouvelle composante mystérieuse. Les mesures du satellite Planck indiquent que cette énergie noire représente aujourd’hui un peu plus des deux tiers de l’énergie contenue dans l’Univers, la matière noire environ un quart et la matière connue à peine un vingtième. En acceptant cette curieuse composition, les cosmologistes ont pu élaborer le modèle standard cosmologique. Un modèle qui, tout en ­restant compatible avec la relativité générale et les observations, ­s’efforce de décrire de manière cohérente l’histoire de l’Univers du Big Bang à nos jours.

De l’antimatière dans le vide intergalactique ?

« S’il reste la solution de référence pour la majorité des physiciens, à mon sens comme dans l’esprit d’un nombre croissant de mes collègues, le modèle standard cosmologique possède plusieurs aspects très inélégants, nuance Gabriel Chardin. Il marche assez bien, c’est vrai, mais il apparaît de moins en moins vraisemblable dans sa composition, et compte un trop grand nombre de paramètres libres, qu’il faut réajuster à chaque nouvelle observation. Bref, quelque chose cloche dans l’Univers qu’il décrit… » Et c’est pour cette raison que de nouveaux modèles ont récemment été proposés par des théoriciens comme André Maeder, de l’université de Genève, ou Thomas Buchert, du Centre de recherche astrophysique de Lyon2 : des Univers n’ayant besoin ni d’énergie noire, ni de matière noire pour expliquer les observations actuelles.

Vue des installations de la collaboration Alpha, au Cern. Avant la fin 2018, une expérience va tenter d’y peser des atomes d’antihydrogène.
Vue des installations de la collaboration Alpha, au Cern. Avant la fin 2018, une expérience va tenter d’y peser des atomes d’antihydrogène.

C’est également le cas de l’Univers de Dirac-Milne élaboré par Gabriel Chardin. Celui-ci le fait reposer sur deux hypothèses révolutionnaires. Il considère d’abord que cet Univers contient autant de matière que d’antimatière, et que l’anti­matière possède une masse gravitationnelle négative. « La disparition totale, du moins apparente, de l’antimatière de notre Univers demeure à ce jour un autre des grands mystères du modèle standard : celui-ci indique pourtant que l’Univers comprenait pendant ses tout premiers instants après le Big Bang autant de matière que d’anti­matière, insiste-t-il. Dans l’Univers de Dirac-Milne, plus besoin d’expliquer la disparition de l’antimatière : elle est toujours là, cachée dans les vides intergalactiques. » La supposition que l’antimatière possède une masse négative est une supposition plausible, car, à ce jour, aucune expérience n’a pu mesurer la masse de ­l’antimatière. « À l’échelle atomique, si on le compare à ­l’électromagnétisme ou à ­l’énergie cinétique des particules, l’effet de la gravité est négligeable, explique le physicien. On sait produire depuis plus de vingt ans des atomes d’antihydrogène, mais on vient tout juste de trouver le moyen de les ralentir ­suffisamment pour pouvoir bientôt les peser. » (Lire l’encadré ci-dessous.)
 

Des masses négatives dans l’Univers ?

Les théoriciens ont en tout cas démontré que l’existence de masses négatives est parfaitement compatible avec la relativité générale, même si les mouvements qu’auraient ces masses les unes par rapport aux autres sont très étranges : ­tandis que les masses positives s’agrègent entre elles, les masses négatives se repoussent et s’écartent les unes des autres! « Dans un tel ­Univers, sous l’effet de la gravité, la matière – de masse positive – s’agrège et forme de grandes structures. En revanche, les particules d’antimatière, de masse négative, s’étalent en gaz froid dans ce que nous prenons pour de grands vides cosmiques. » Des vides qui, en s’étalant, et en repoussant les structures de masse positive, expliqueraient, sans avoir besoin d’énergie noire, l’expansion de l’Univers telle qu’elle est observée.

Par ailleurs, le fait de supposer qu’existent des particules de masse positive comme négative a un autre effet inattendu : il crée une polarisation du vide qui modifie les équations de la gravité. Celles-ci présentent alors une grande similarité avec celles de la théorie Mond. On peut dès lors se passer de l’hypothèse de la matière noire pour expliquer la rotation des galaxies. « En l’état, le modèle d’Univers de Dirac-Milne reste hautement spéculatif, mais les valeurs auxquelles il aboutit sont étonnamment proches de celles déjà mesurées par les grands programmes d’observation, et il va être directement testé dans les prochaines années, voire peut-être dès la fin de l’année 2018, grâce aux expériences Gbar, Alpha-g et AEgIS au Cern, qui vont enfin mesurer la masse gravitationnelle de l’antimatière, assure Gabriel ­Chardin. Nous saurons alors si l’explication proposée d’un ­Univers matière-­antimatière, guidée par ses arguments d’élégance mathématique et physique, est bien confirmée par l’expérience. » ♦

___________________________________________
Peser l’antimatière : lourde tâche !

L’antimatière posséderait une masse négative et se comporterait différemment de la matière quand elle est soumise à la gravité. Cette hypothèse, proposée par le physicien Gabriel Chardin, est plausible, mais très audacieuse. Car si l’on maîtrise désormais assez bien la production d’antiprotons dans les accélérateurs, « peser » ces antiparticules chargées négativement est presque impossible tant l’effet de la gravité est négligeable par rapport à celui de l’interaction électromagnétique. Un moyen de neutraliser cette force consiste à créer des atomes neutres d’antihydrogène en combinant un antiproton et un positron (anti-électron). La difficulté est alors de parvenir à confiner et ralentir ces anti-atomes avant qu’ils rencontrent des atomes de matière et qu’ils s’annihilent. En utilisant un piège magnétique, la collaboration Alpha du Cern est parvenue récemment à confiner pendant plusieurs heures un millier d’antihydrogènes. D’ici à la fin de l’année, Alpha va tenter de déterminer ce qui se passe exactement quand on « lâche » ces anti-atomes dans un champ gravitationnel. À suivre…

 
Lire aussi :
L’Insoutenable gravité de l’Univers, Gabriel Chardin, coll. « Essais-Manifeste », Éditions Le Pommier, 2018, 464 p., 25 €
 
 

Notes
  • 1. Expérience pour détecter les Wimps en site souterrain.
  • 2. Unité CNRS/Université Claude-Bernard Lyon 1/ENS Lyon.

Commentaires

45 commentaires

Je crains que, ne connaissant pas bien la la spectroscopie cohérente et particulièrement l'effet Raman impulsionnel cohérent (Impulsive Stimulated Raman Scattering: ISRS), vous cherchiez la pierre philosophale. En effet, l'interaction quadrupolaire, spatialement cohérente d'une lumière impulsionnelle ( ou temporellement incohérente ) avec des atomes d'hydrogène peut rougir cette lumière si une condition donnée par G. L. Lamb est remplie: la durée des impulsions doit être inférieure à la période de toutes les constantes de temps impliquées. La lumière temporellement incohérente d'origine thermique est habituellement représentée par des impulsions longues de 1 nanoseconde. Il peut y avoir une variation de fréquence de cette lumière par une résonance à une fréquence inférieure à 1GHz. Dans l'état fondamental de l'atome d'hydrogène, la résonance de spin à 1420 MHz est trop grande, alors que dans les états excités, les résonances de spin ont une fréquence inférieure à 1GHz. Dans l'espace interstellaire, la température de H est habituellement suffisante pour que l'hydrogène soit atomique et trop basse pour qu'il soit excité. L'excitation nécessaire résulte d'un pompage à la fréquence Lyman alpha, qui disparaît si une raie Lyman beta ou gamma absorbée atteint par rougissement la fréquence alpha. Alors toutes les raies du gaz local sont absorbées. Un léger , éventuel rougissement résultant d'un pompage Lyman beta amène de l'énergie à la fréquence alpha, de sorte qu'un nouveau cycle se produit. On obtient ainsi les raies dites "Lyman alpha" des spectres des quasars. La génération des forêts est aussi simple: La formation d'atomes dans l'état 2P par absorption Lyman alpha excite le gaz comme dans un laser jusqu'à ce que une émission cohérente éclate dans une direction différente mais voisine de la direction du pompage. Pendant ce flare, le gaz devient très absorbant dans la plupart des directions comme dans un laser pompé par flash, ce qui inscrit une raie noire dans le spectre. (d'où les premiers rougissements de Karlsson et Burbidge qu'il est difficile d'attribuer à des filaments bizarres). Ce processus est confirmé par l'observation de rougissements qui amènent les raies beta ou gamma à la fréquence alpha. Ce concept résout immédiatement d'autres observations: - Le rougissement étant dû à une interaction avec la matière, a une dispersion chromatique qui, dans le modèle standard est expliquée par une variation de la constante de structure fine - L'hydrogène atomique est fortement excité à proximité des astres chauds. Il n'est donc pas précis de déduire des distances des rougissements: La loi de Hubble mesure la densité de colonne d'hydrogène atomique dans l'état 2P. - Du fait de cette exagération des distances, les astres chauds gonflent des bulles dans les cartes des galaxies et les distances (et tailles) des certaines galaxies spirales sont exagérées; trop grosses elles sont instables, d'où la matière noire ! Petit exercice: expliquer les accélérations anormales des sondes lorsqu'elles sortent de la sphère de Strömgren solaire. Spectroscopiste des lasers je donne ici la solution d'un problème que j'ai posé il y a une trentaine d'années à mes étudiants !

C'est toujours une question que j'ai du mal à comprendre. Pourquoi a t on décrété que l'antimatière avait disparu ? Pourquoi a-t-on décrété que l’antimatière avait nécessairement une masse positive ? C’est ce que l’on peut lire partout. On ne la voit pas, certes, mais il n'existe peut être pas uniquement l'antimatière que l'on crée dans les accélérateurs, non ? Ce type d’antimatière, c'est que l'on connait, ce que l’on sait faire. Et je ne conteste pas. Et si matière et antimatière se combinent, elles se transforment en énergie pure. Mais est-ce la seule antimatière qui existe ? Après tout, on cherche de la matière noire sans savoir à quoi elle ressemble. JJaimerais rappeler pourquoi on parle de ce postulat univers asymétrique et antimatière nécessairement négative: - Pas d'antimatière de détectée donc, il n'y en a plus. Elle a disparu alors qu’elle devrait nous entourer. - En 1957, Hermann Bondi propose l'existence de la masse négative dans un article publié par la revue Reviews of Modern Physics3. Il affirme que cela n'induit pas de contradiction logique tant que les trois formes de masse (masse inerte, masses graves passive et active) sont négatives. Robert L. Forward étudie l'idée, qu'il fera intervenir plus tard dans un concept de propulsion. - Mouvement runaway (Explication sur le lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Masse_n%C3%A9gative) Sans qu'aucune particule connue n'ait une masse négative, plusieurs physiciens tels Bondi, Bonnor et Forward, se sont penchés sur la question et ont anticipé les propriétés qu'une telle matière pourrait détenir. En assumant que les trois formes de masse décrites plus haut soient équivalentes, les interactions gravitationnelles entre elles peuvent être explorées. En se basant sur l'équation d'Einstein, soit la relativité générale : Une masse positive attire toutes les autres masses, qu'importe leur signe.Une masse négative, par contre, repousse les autres masses négatives ainsi que les masses positives, ce qui entraîne un mouvement de « fuite » (nommé runaway motion par Bonnor). En jaune, le mouvement runaway décrit par Bonnor, qui pourrait être utilisé comme moyen de propulsion.Ici, le signe des particules réfère au type masse et non pas à la charge électrique. Bondi a souligné que deux objets de masses égales et de signes contraires produiraient une accélération constante en direction de la masse positive. Pendant que la masse positive semble « fuir » en raison de la répulsion, la masse négative s'en approche du mieux qu'elle peut. La vitesse du système augmente ainsi de plus en plus en créant l'effet appelé mouvement runaway. Bonnor a préféré ne pas tenir compte de son existence en déclarant le phénomène si absurde qu'il préfère l'exclure en supposant un univers où la masse inerte est soit toute positive ou toute négative. Forward en est arrivé aux mêmes conclusions, mais a plutôt montré que le système ne viole aucune loi sur l'énergie. Étrangement, même si les deux objets accélèrent dans la même direction sans qu'aucune masse ne voyage de l'autre sens, l'énergie totale est toujours nulle. Après avoir atteint la vitesse v, la somme de leurs quantités de mouvement est nulle. Il n'y a ainsi pas non plus de violation de la conservation de l'énergie puisque leurs énergies cinétiques K) s'annulent : Forward concède que la masse négative et l'énergie cinétique négative ne sont pas des concepts standards de la physique newtonienne, mais présente son concept comme « logiquement valide » et propose une utilisation future en tant que propulsion gravitationnelle. Ma question : Comment peut-on faire une analyse de masse négative en partant d'une équation qui a été construite pour expliquer le rapport entre des masses positives ? Et de fait, on rencontre un paradoxe qui est expliqué seulement en concluant que les masses négatives n'existent pas. Mais Einstein a construit son équation en négligeant l'existence de telles masses négatives puisqu'elles n'étaient pas envisagées à l'époque. Donc, l'équation n'est pas faite pour les gérer. Il faut donc la modifier ou rajouter une équation de champ capable de gérer de telle particule dite exotique. Et si l'on refuse la conclusion de cette démonstration à partir d'une équation d'Einstein impropre à gérer les masses négatives, on ne peut pas conclure que des particules d'antimatières de masses négatives n’existent pas. Le fait de conclure qu'une particule d'antimatière est obligatoirement de masse positive, comme celles que nous concevons dans les laboratoires n'est que le fruit de cette démonstration de Bondi, Bonnor et Forward. Il n'y a pas de légitimité à être certain qu'une masse positive et une masse négative subissent cet effet runaway. Elles pourraient tout aussi bien avoir un effet répulsif l'une contre l'autre, propulsant chaque particule aux antipodes créant 2 parties distinctes d'univers et tellement éloignée qu'on ne pourrait pas les voir. La notion d'énergie négative est traitée dans un article de Pour la Science : https://www.pourlascience.fr/.../lenergie-negative-4056.php Si on exclu que, comme pour tout scientifique qui se respecte, une antiparticule possède obligatoirement une masse positive, il est mentionné que : "Quand un électron heurte son antiparticule (le positon), ils se détruisent mutuellement, produisant des rayons gamma, dont l'énergie est positive. Si les antiparticules avaient une énergie négative, l'annihilation ne libérerait aucune énergie." L'idée de masse négative est donc traité, mais, il me semble, pas avec la bonne équation de champ. Il faut une autre équation lien les masses positives et les masses négatives pour pouvoir gérer les 2 concepts. Et pour le moment, officiellement, cette équation ne semble pas exister. Et je ne comprends donc pas pourquoi Monsieur Gabriel CHARDIN s’obstine a essayer d’élaborer un modèle cosmologique à partir de particule de masses négatives avec une équation d’Einstein qui ne les gère pas. J’ai du mal à comprendre cette logique.

Les 95% de matière et énergie noire sont probablement un des plus grands mystères actuels de la science. Je ne connais pas les modèles alternatifs qui permettront d’expliquer ce phénomène mais il semble qu’on ait oublié quelque chose d’important dans l’univers. Le rôle gravitationnel de l’antimatière est d’autant plus intéressant à envisager que la possibilité de mesurer ses propriétés gravitationnelles est à portée d’expérimentation. Quel qu’en soit le résultat, ce sera une découverte très intéressante. Espérons simplement qu’il ne faille pas attendre trop longtemps pour valider ou invalider cette hypothèse.

je ne suis qu'un petit prof de physique, mais franchement, je suis déçu du CNRS ! Où allez vous comme cela ? Il est manifeste que d'autres physiciens avaient suggéré l'existence de masses négatives avant "l'audacieuse hypothèse " de Gabriel Chardin (contre lequel je ne nourris , à priori aucune forme d'hostilité !) ! Toutes les évolutions , et dans tous les domaines que je peux observer du CNRS me laissent à penser, et à regretter, qu'il se transforme en une Eglise , une Eglise de la Bien Pensance ; d'une part en évitant de se prononcer sur certains sujets de société "épineux" , ou sur des hypothèses qui restent vraisemblables pour ne contredire aucune Loi scientifiquement établie, et d'autre part en écartant les gens qui ne sont pas du sérail ou qui en ont été "excommuniés" ! Toujours vous enfreignez l'ouverture d'esprit et les règles de la démarche scientifique que mes professeurs m'avaient enseignées et qui étaient pour moi les guides et les supports de l'honnêteté intellectuelle ! Et au contraire vous vous cachez derrière une prétendue "ouverture d'esprit" pour accepter dans votre institution des "domaines de (pseudo-) connaissance" mais de véritable orthodoxie Bien Pensante qui n'ont rien à voir avec la Science même la plus visqueuse ! Oubliant par là que la largesse d'esprit ne consiste pas à admettre comme vraies ou même vraisemblables des hypothèses farfelues quand elles sont contredites par les Lois scientifiques et les faits empiriquement établis ou expérimentaux les plus avérés ... alors que les considérer comme des hypothèses dignes de recherche implique déjà une distorsion importante de l'esprit scientifique qui oriente son intérêt des hypothèses les plus vraisemblables vers les plus douteuses ! à fortiori pour une institution qui y engage de plus une masse financière toujours limitée et prélevée sur les impôts de nos concitoyens ! . à l'époque d'internet et des informations partagées, vous risquez de laisser une trace infamante sur la recherche française pour avoir écarté les hypothèses de , par exemple, Jean Pierre Petit, et d'autres, et ,au contraire, pour avoir validé comme scientifiquement avérées des déformations historiques ou des délires sociétaux que la moindre analyse scientifique renverrait dans les poubelles de l'esprit ! Car que je sache , les Lois de l'Univers que la Science tente d'exhumer de la complexité du Réel en action , par une étude serrée de celui ci sont, comme toutes les Lois, contraignantes et peu tolérantes ; sauf bien sûr à les faire évoluer mais sous des arguments avérés expérimentalement ! . Pour ma part, bien que je ne sache pas totalement apprécier la validité des arguments de Monsieur Petit , et au vu de votre seule attitude, je m'efforcerai de prolonger aussi loin que possible dans le temps l'existence de son travail, de faire prévaloir son originalité et son antériorité ! Claude Sponem .

Bonjour, l'hypothèse de la façon dont les masses négatives réagiraient entre elles et avec les masses positives empêche les masses négatives de se regrouper ce qui peut constituer un problème. De mon côté il m'est venu une idée concernant l'expérience de Michelson et Morley. Elle s’appuie sur la reconnaissance du nouvel éther par Albert Einstein à sa conférence de Leyde en 1920. Albert Einstein admet l'existence d'un support pour les ondes électromagnétiques tel que proposé par Lorentz mais affirme que ce n'est pas le référentiel absolu de l'univers. Si l'éther existe et n'est pas le référentiel absolu de l'univers (je ne fais que citer Einstein ici) alors l'expérience de Michelson et Morley qui s'appuyait sur un référentiel absolu est à reconsidérer. Je propose une hypothèse d’une grande simplicité ici : https://www.youtube.com/watch?v=1gu3HXUOu6c L'existence d'un support des ondes électromagnétiques quel qu’il soit pourrait jouer un rôle dans les forces de gravitation en présence

A propos du surcroît de masse des galaxies je voudrais vous soumettre une hypothèse qui pourrait être vérifiée expérimentalement et qui, si elle s'avérait juste ouvrirait de nouveaux horizons. il m'est venu une idée concernant l'expérience de Michelson et Morley. Elle s’appuie sur la reconnaissance du nouvel éther par Albert Einstein à sa conférence de Leyde en 1920. Albert Einstein admet l'existence d'un support pour les ondes électromagnétiques tel que proposé par Lorentz mais affirme que ce n'est pas le référentiel absolu de l'univers. Si l'éther existe et n'est pas le référentiel absolu de l'univers (je ne fais que citer Einstein ici) alors l'expérience de Michelson et Morley qui s'appuyait sur un référentiel absolu est à reconsidérer. Je propose une hypothèse d’une grande simplicité ici : https://www.youtube.com/watch?v=1gu3HXUOu6c L'existence d'un support des ondes électromagnétiques quel qu’il soit pourrait jouer un rôle dans les forces de gravitation en présence

Pages

Pour laisser votre avis sur cet article
Connectez-vous, rejoignez la communauté
du journal CNRS