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Les femmes bénéficient-elles d’une meilleure récupération musculaire ?
De plus en plus de femmes surclassent les hommes dans les très longues courses d’ultra-trail. Bénéficient-elles de meilleures endurance et récupération musculaire ? Faut-il leur proposer des entraînements différents pour atteindre leur plein potentiel ? Pour le savoir, Caroline Nicol et ses collègues de l’Institut des sciences du mouvement (ISM) ont suivi de près des sportives et des sportifs lors de la course Marseille-Cassis. Un diaporama à (re)découvrir à l'occasion de la Journée olympique et paralympique.
La prochaine édition de la course Marseille-Cassis aura lieu le 29 octobre 2023. Pour vous inscrire, rendez-vous sur https://www.marseille-cassis.com
L’ISM est une unité CNRS/Aix-Marseille Université.

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Janvier 2019 : Jasmin Paris, Britannique de 35 ans, devient la première femme à remporter la Montane Spine Race, un ultra-marathon de 430 kilomètres. Avec un temps de 83 heures et 12 minutes, elle pulvérise l’ancien record détenu en 2016 par Eoin Keith qui avait mis douze heures de plus.
(Sur ce cliché de 2016, elle participe à la Jura Fell Race, sur une île d'Écosse).
Richard Dyson / Alamy / Photo12

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La physiologiste Caroline Nicol avait déjà noté que des femmes apparemment « infatigables » envahissent depuis des années les classements des très longues courses, comme la Diagonale des fous ou l’Ultra-trail du Mont-Blanc. Or, parmi les centaines de publications scientifiques sur la récupération fonctionnelle (délai pour retrouver ses capacités à renouveler un effort), seules sept portent sur les femmes. Pour sa prochaine étude, elle décide de comparer femmes et hommes.
Cyril Frésillon / ISM / CNRS Images

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L’étude se fait sur plusieurs éditions du Marseille-Cassis, une course qui déplace les foules depuis 40 ans et rassemble 20 000 coureurs dont un tiers de femmes. Ses 20 kilomètres d’effort à travers le parc national des Calanques offrent un paysage à couper le souffle mais aussi les jambes : ses pentes affichent parfois 5 % de dénivelé.
Cyril Frésillon / ISM / CNRS Images

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Chaque impact au sol représente deux à trois fois le poids du corps. Leur répétition génère une fatigue musculaire et des courbatures sur plusieurs jours. Mais la disparition des courbatures ne correspond pas forcément à une récupération complète…
Cyril Frésillon / ISM / CNRS Images

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Pour enregistrer l’activité des muscles associée à la récupération fonctionnelle, des électrodes ont été posées sur certains participants qui ont accepté de réaliser différents exercices. Il s’agit essentiellement de sauts, effectués avant la course, le surlendemain (au moment du pic des courbatures) et quelques jours plus tard.
Cyril Frésillon / ISM / CNRS Images

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Ici, une volontaire réalise des drop jumps : elle se laisse tomber sur les pieds avant de rebondir aussi vite et haut que possible. Résultat : des déficits fonctionnels persistent quatre jours après la course chez les hommes alors que les femmes ont récupéré dès le deuxième jour.
Patrick Sainton, Institut des sciences du mouvement

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Mais la course Marseille-Cassis présente une particularité : la deuxième partie se fait en descente. Ce dénivelé est susceptible de solliciter les ischios-jambiers – muscles situés sur l’arrière des cuisses et réputés plus faibles chez les femmes – davantage qu’une course à plat ou que les drop jump précédents qui eux sollicitent surtout les triceps suraux situés dans les mollets.
Guillaume Ruoppolo / MC22

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Un autre type de saut est donc proposé à cette participante installée sur un siège lesté de 15 kilogrammes et qui glisse le long d’un plan incliné. Lâchée d’une hauteur donnée, elle doit lutter contre l’écrasement à l’impact, un peu comme lors d’une course en descente, et rebondir aussi vite et haut que possible. Deuxième résultat : seul ce test, impliquant fortement les ischio-jambiers, montre une récupération fonctionnelle incomplète des femmes au 4ᵉ jour, à l’instar des hommes.
Cyril Frésillon / ISM / CNRS Images

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Pour suivre aussi la récupération structurale (régénérescence de la structure musculaire au niveau des fibres), les volontaires se rendent au Centre de résonance magnétique biologique et médicale pour passer une IRM (imagerie par résonance magnétique) les jours où ils ont réalisé les tests de sauts.
Cyril Frésillon / ISM / CNRS Images

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Les microlésions musculaires, ou plutôt les marqueurs d’inflammation et de gonflement musculaires sont ainsi localisés et leur évolution suivie au fil des jours de récupération. Les premières analyses ne montrent pas de différence entre femmes et hommes, sauf au niveau des fameux muscles ischio-jambiers pour lesquels les femmes présentent davantage d’inflammation.
Cyril Frésillon / ISM / CNRS Images

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Au final, les femmes récupèrent plus tôt au niveau fonctionnel, sauf dans les tests qui impliquent les ischio-jambiers. Si ces résultats se confirment, les sportives bénéficieront peut-être à l’avenir d’entraînements spécifiques, en montée et en descente, pour renforcer ces muscles particuliers. Et peut-être battre d’autres records…
Cyril Frésillon / ISM / CNRS Images
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