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Mystérieuses stèles de Mongolie
26.12.2018, par
Près d’un millier de stèles ornées se dressent dans la steppe de Mongolie. Ces «pierres à cerfs» érigées entre 1 200 et 800 avant notre ère font partie de vastes complexes funéraires, édifiés par les nomades de la culture karasuk ou civilisation des pierres à cerfs.
(Ce portfolio a été publié initialement dans le numéro 5 de la revue Carnets de science)

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La nécropole de Tsatsyn Ereg, dans la province de l’Arkhangaï, est étudiée par une équipe internationale dans le cadre d’une mission archéologique conjointe entre Monaco et la Mongolie, placée sous la direction du musée d’Anthropologie préhistorique de Monaco et de l’Académie des sciences de Mongolie. 113 pierres à cerfs ont été recensées sur ce site de 200 kilomètres carrés.
Fabrice Monna/MAP-MC/Traces/ARTeHIS/CNRS Photothèque

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Grâce à la photogrammétrie, au sol ou par drone, l’anthropologue Jérôme Magail qui dirige la mission peut documenter fidèlement les stèles et les structures archéologiques associées afin de les restituer en 3D. Pour cela, il prend des dizaines de clichés de l’objet sous des angles différents, qui seront assemblés par un logiciel adapté.
Fabrice Monna/MAP-MC/Traces/ARTeHIS/CNRS Photothèque

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À 250 kilomètres de Tsatsyn Ereg, cette très rare stèle à tête anthropomorphe de 2,6 mètres de haut a fait l’objet d’une modélisation 3D. Elle pourra ainsi être étudiée plus facilement et partagée avec d’autres scientifiques.
Fabrice Monna/MAP-MC/Traces/ARTeHIS/CNRS Photothèque

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Les « pierres à cerfs » de Mongolie font partie de complexes funéraires de plusieurs hectares et sont entourées de centaines de tertres de pierres. Sous chaque tertre, une tête de cheval a été déposée.
On aperçoit ici les restes d’un crâne.
Fabrice Monna/MAP-MC/Traces/ARTeHIS/CNRS Photothèque

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D’un site à l’autre, la représentation des cerfs obéit aux mêmes codes graphiques : museau allongé, bois démesurés, corps tendu vers le ciel. Les cervidés avaient probablement la charge de conduire l’âme des morts vers l’au-delà.
Fabrice Monna/MAP-MC/Traces/ARTeHIS/CNRS Photothèque

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La méthode de l’estampage à l’aide d’un papier carbone est utilisée en complément de la photogrammétrie. Le principe : on fixe une feuille blanche sur la stèle, on y plaque une feuille de papier carbone et on frotte doucement pour faire ressortir les aspérités de la surface.
Fabrice Monna/MAP-MC/Traces/ARTeHIS/CNRS Photothèque

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Trois mille ans plus tard, les nomades mongols continuent d’arpenter les plaines de Tsatsyn Ereg et de pratiquer l’élevage des chevaux. L’équipe scientifique enquête également sur leurs savoir-faire millénaires.
Fabrice Monna/MAP-MC/Traces/ARTeHIS/CNRS Photothèque
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