Une plongée dans l’Afrique antique
Le site archéologique de Sedeinga, dans le nord du Soudan, offre un témoignage inédit des rites funéraires des royaumes de Napata et de Méroé qui régnèrent sur cette région du VIIe siècle avant notre ère jusqu’au IVe siècle. Depuis près de dix ans, une équipe internationale dirigée par des chercheurs du CNRS et de Sorbonne Université fouille la nécropole du site. Les dernières campagnes ont permis de mettre au jour l'une des plus riches collections de textes en méroïtique, la plus ancienne langue connue d’Afrique noire.
Cliquez ici pour lire le communiqué de presse sur les campagnes de fouille de Sedeinga, située dans l’ancienne Nubie, sur la rive ouest du Nil.
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Vue aérienne du secteur de la nécropole. Cette zone d'environ 4 hectares regroupe les vestiges d'une centaine de pyramides de briques et de plus de 200 tombes datant des royaumes de Napata et de Méroé.
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Pour accéder aux sépultures méroïtiques, l’équipe a d'abord dû dégager avec précaution la couche de sable protectrice entourant chaque pyramide. La dernière campagne a mobilisé une douzaine de chercheurs et une trentaine d'ouvriers soudanais.
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Plusieurs pyramides disposent d'une structure interne de forme circulaire reliée aux quatre coins de l'édifice. Selon les archéologues, cette forme d'architecture atypique pourrait résulter de la superposition de tumuli traditionnels et de pyramides.
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Stèle de la dame Maliwaras, découverte fin 2017. Elle détaille les liens de parenté de la défunte avec certains notables du royaume de Méroé. Dans la société méroïtique, les femmes occupent une place centrale, elles incarnent le prestige de la famille et en transmettent ensuite l'héritage.
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Linteau de la sépulture d'Adatalabe. D'après les inscriptions, cette femme appartenait à une illustre lignée comptant dans ses rangs un prince royal membre de la famille régnante de Méroé, la capitale du royaume à partir du IVe s. avant J.-C.
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Montant de porte de chapelle funéraire sur lequel est représentée Maât, la déesse égyptienne de l’ordre, de l'équité et de la paix. A ce jour, il s’agit de la première représentation connue de cette divinité avec des traits africains.
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Romain David et Juliette Laroye, céramologues, trient des tessons de poteries afin de les classer par période et région d'origine. Carrefour commercial durant l'Antiquité, l'ancienne cité nubienne recèle de nombreux fragments d'amphores et de jarres provenant d'Égypte, d'Italie voire de Gaule.
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Table d’offrande du début du IIIe siècle après notre ère. La croix de vie égyptienne, encadrée par les représentations de deux divinités, dont le célèbre Anubis à tête de chacal, possède une branche inférieure et deux branches latérales de forme triangulaire qui sont propres au style méroïtique.
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La stèle d’Ataqeloula, au moment de sa découverte en novembre 2017. Cette tablette de grès décorée, qui bénéficie d'un état de conservation exceptionnel, célèbre une femme de la haute société méroïtique.
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Sur ce gros plan de la stèle d’Ataqeloula, on distingue des lignes de couleur bleutée. Des analyses chimiques ont montré qu’il s’agissait de bleu égyptien, un pigment obtenu en mélangeant du cuivre et du silicate de calcium, très utilisé dans l’Égypte antique.
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du journal CNRS