Vous êtes ici
Transcript
Fermer
SCRIPT NAVIRES ROME
Ils naviguaient il y a 2000 ans…Aux abords de l’antique port de Rome.
Des centaines de petits navires, voiliers, allèges et bateaux de pêche acheminaient les denrées par voie fluviale pour alimenter la capitale de l’Empire Romain.
Cette année, des modèles numériques créé par des chercheurs et des ingénieurs a remis ces embarcations à flot.
C’est Giulia Boetto, archéologue navale, qui a étudié ces épaves découvertes il y a un demi-siècle…
Giulia Boetto Archéologue navale
« Il s’agit d’un certain nombre d’épaves qui ont été découvertes à la fin des années 50, tout début des années 60 lors des fouilles qui avaient été menées près de l’aéroport international de Fiumicino. Donc, Fiumicino est actuellement au nord de l’embouchure du Tibre. Près de la côte, à environ trois kilomètres de la côte, dans les terres. Et figurez vous que dans cet endroit, dans l’antiquité, donc à l’époque impériale, au Ier siècle, avait été construit un énorme port, un port maritime, qui devait desservir la ville de Rome qui à cette époque là, l’époque impériale, avait environs un million d’habitants. »
Mais le port souffre de graves problèmes d’envasement chronique. Au IIe siècle, on finit par abandonner ces navires dans une zone reculée du bassin.
Il a fallu des siècles aux archéologues pour retrouver ces cinq épaves, préservées sous le sable. Bois gorgé d’eau, milieu privé d’oxygène.
Grâce à ces conditions, les navires conservent une partie de leurs caractéristiques :
Le Navis caudicaria, par exemple, a une proue élancée, un fond plat, une structure permettant de manoeuvrer en mer et sur le Tibre et de s’accoster aux quais.
En comparant ces propriétés avec des iconographies, mosaïques et représentations de l’époque, les archéologues ont pu déterminer leur rôle au sein de l’antique port de Rome.
Giulia Boetto
« Ils allaient décharger les grands porteurs qui arrivaient dans le port de Rome ou dans l’embouchure du Tibre où ils ne pouvaient pas rentrer. Ou simplement, il fallait faire des rotations, etc. Donc on allait décharger ces grands navires et après soit on allait stocker directement dans les entrepôts, soit on remontait le Tibre ou emmener ces denrées, ces approvisionnements à Rome. »
Voiliers, bateau de pêche, Allèges,
Des navires relais…Devenus des passerelles vers l’Antiquité.
Pour déterminer leur forme originelle, Giulia Boetto a fait appel à des ingénieurs pour modéliser les vestiges et proposer au terme d’un long travail une restitution complète des embarcations.
Giulia Boetto « C’est des milliers et des milliers de photos. Tout ça avec les logiciels d’aujourd’hui on a obtenu de très bons modèles à haute résolution de l’état actuel du bateau. On a fait une étude des déformations de la coque. Pour redresser les formes et à partir de ce modèle-là, envisager les parties manquantes. Pour cela, on fait appel à l’iconographie, on a parlé déjà des mosaïques, on a des reliefs etc. Pour restituer les parties manquantes. On a des comparaisons archéologiques aussi, parce qu’on peut trouver des pièces ailleurs et faire des comparaisons. Et donc on a pu restituer l’apparence de ces navires. »
Restituer leur apparence… les ancrer dans le temps, sans craindre la dégradation des matériaux. Cette modélisation servira désormais de référence pour les archéologues dans les années à venir.
Giulia Boetto « D’un côté ce modèle 3D fige, disons permet d’avoir une copie virtuelle de l’épave à un moment donné, c’est très utile par exemple pour les restaurateurs. Parce qu’ils ont une situation et ils peuvent voir aussi, si on répète d’ici X années, voir la dégradation, etc. Et on a aussi un instantané, à un moment donné d’un aspect commercial, d’un phénomène économique donc ça intéresse beaucoup les chercheurs qui travaillent sur l’économie antique etc. »
A sa réouverture en 2021, le musée de Fiumicino accueillera les restitutions 3D de chaque type d’embarcation. Les visiteurs pourront découvrir les épaves et une collection d’objets à quelques encablures du parc archéologique de Portus et d’Ostie. Et grâce à ces navires… dont les vestiges ont navigué à travers les
siècles, s’immerger peu à peu dans le plus grand port de la Méditerranée à l’époque Romaine.
Ils naviguaient il y a 2000 ans…Aux abords de l’antique port de Rome.
Des centaines de petits navires, voiliers, allèges et bateaux de pêche acheminaient les denrées par voie fluviale pour alimenter la capitale de l’Empire Romain.
Cette année, des modèles numériques créé par des chercheurs et des ingénieurs a remis ces embarcations à flot.
C’est Giulia Boetto, archéologue navale, qui a étudié ces épaves découvertes il y a un demi-siècle…
Giulia Boetto Archéologue navale
« Il s’agit d’un certain nombre d’épaves qui ont été découvertes à la fin des années 50, tout début des années 60 lors des fouilles qui avaient été menées près de l’aéroport international de Fiumicino. Donc, Fiumicino est actuellement au nord de l’embouchure du Tibre. Près de la côte, à environ trois kilomètres de la côte, dans les terres. Et figurez vous que dans cet endroit, dans l’antiquité, donc à l’époque impériale, au Ier siècle, avait été construit un énorme port, un port maritime, qui devait desservir la ville de Rome qui à cette époque là, l’époque impériale, avait environs un million d’habitants. »
Mais le port souffre de graves problèmes d’envasement chronique. Au IIe siècle, on finit par abandonner ces navires dans une zone reculée du bassin.
Il a fallu des siècles aux archéologues pour retrouver ces cinq épaves, préservées sous le sable. Bois gorgé d’eau, milieu privé d’oxygène.
Grâce à ces conditions, les navires conservent une partie de leurs caractéristiques :
Le Navis caudicaria, par exemple, a une proue élancée, un fond plat, une structure permettant de manoeuvrer en mer et sur le Tibre et de s’accoster aux quais.
En comparant ces propriétés avec des iconographies, mosaïques et représentations de l’époque, les archéologues ont pu déterminer leur rôle au sein de l’antique port de Rome.
Giulia Boetto
« Ils allaient décharger les grands porteurs qui arrivaient dans le port de Rome ou dans l’embouchure du Tibre où ils ne pouvaient pas rentrer. Ou simplement, il fallait faire des rotations, etc. Donc on allait décharger ces grands navires et après soit on allait stocker directement dans les entrepôts, soit on remontait le Tibre ou emmener ces denrées, ces approvisionnements à Rome. »
Voiliers, bateau de pêche, Allèges,
Des navires relais…Devenus des passerelles vers l’Antiquité.
Pour déterminer leur forme originelle, Giulia Boetto a fait appel à des ingénieurs pour modéliser les vestiges et proposer au terme d’un long travail une restitution complète des embarcations.
Giulia Boetto « C’est des milliers et des milliers de photos. Tout ça avec les logiciels d’aujourd’hui on a obtenu de très bons modèles à haute résolution de l’état actuel du bateau. On a fait une étude des déformations de la coque. Pour redresser les formes et à partir de ce modèle-là, envisager les parties manquantes. Pour cela, on fait appel à l’iconographie, on a parlé déjà des mosaïques, on a des reliefs etc. Pour restituer les parties manquantes. On a des comparaisons archéologiques aussi, parce qu’on peut trouver des pièces ailleurs et faire des comparaisons. Et donc on a pu restituer l’apparence de ces navires. »
Restituer leur apparence… les ancrer dans le temps, sans craindre la dégradation des matériaux. Cette modélisation servira désormais de référence pour les archéologues dans les années à venir.
Giulia Boetto « D’un côté ce modèle 3D fige, disons permet d’avoir une copie virtuelle de l’épave à un moment donné, c’est très utile par exemple pour les restaurateurs. Parce qu’ils ont une situation et ils peuvent voir aussi, si on répète d’ici X années, voir la dégradation, etc. Et on a aussi un instantané, à un moment donné d’un aspect commercial, d’un phénomène économique donc ça intéresse beaucoup les chercheurs qui travaillent sur l’économie antique etc. »
A sa réouverture en 2021, le musée de Fiumicino accueillera les restitutions 3D de chaque type d’embarcation. Les visiteurs pourront découvrir les épaves et une collection d’objets à quelques encablures du parc archéologique de Portus et d’Ostie. Et grâce à ces navires… dont les vestiges ont navigué à travers les
siècles, s’immerger peu à peu dans le plus grand port de la Méditerranée à l’époque Romaine.
Les navires de l'antique port de Rome remis à flot
22.01.2021
Bateaux de pêche, voiliers, allèges... Une équipe de scientifiques a réussi à reconstituer certains navires qui, il y a deux mille ans, circulaient dans le plus grand port de l’Empire romain. Dans ce film publié avec Le Monde, découvrez leur travail qui offre une archive exceptionnelle de ces bateaux et permettra de les présenter au public dans le musée de Fiumicino.
À propos de cette vidéo
Titre original :
Les navires de l'antique port de Rome remis à flot
Année de production :
2021
Durée :
4 min 49
Réalisateur :
Matthias Somm
Producteur :
CNRS Images
Intervenant(s) :
Giulia Boetto
Centre Camille Julian - Histoire et archéologie de la méditerranée, de la Protohistoire à la fin de l'Antiquité - CCJ
Aix-Marseille Universités / CNRS / Ministère de la culture /INRAP
Centre Camille Julian - Histoire et archéologie de la méditerranée, de la Protohistoire à la fin de l'Antiquité - CCJ
Aix-Marseille Universités / CNRS / Ministère de la culture /INRAP
Journaliste(s) :
Transcript
Mots-clés
Les vidéos récentes
Vidéo