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Climat: ce que nous apprennent les forêts
02.06.2017, par
En Méditerranée, différentes plateformes permettent d’étudier l’impact des changements climatiques à venir sur les écosystèmes. Elles simulent notamment la baisse du volume des précipitations, l’une des menaces qui pèsent sur la biodiversité dans cette région. Les chercheurs de l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE) sont sur le terrain.

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Dans le massif de l’Étoile, la plateforme Climed domine Marseille. Réparties sur 2 hectares, 93 structures munies de gouttières y interceptent les pluies afin d’étudier la réaction de la garrigue face à la baisse des précipitations.
T. Vergoz / IMBE / Cefe / CNRS Photothèque

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Ici, dans la forêt de Fontblanche, au sud-est d’Aubagne, sur un site-atelier de l’Institut national de la recherche agronomique, une carotte est prélevée sur un pin d’Alep. Elle permettra de constater l’épaisseur des cernes de croissance de l’arbre et de connaître les perturbations auxquelles il a été soumis, comme le manque d’eau.
T. Vergoz / IMBE / Cefe / CNRS Photothèque

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Préparation d’une carotte de pin d’Alep prélevée dans la forêt de Fontblanche. Elle est poncée pour bien visualiser les cernes qui seront ensuite observés sous une loupe binoculaire.
T. Vergoz / IMBE / Cefe / CNRS Photothèque

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À l’Observatoire du chêne pubescent (O3HP), installé sur le site de l’Observatoire de Haute-Provence, au nord de Marseille, les chercheurs utilisent des bâches déroulantes qu’ils peuvent ouvrir ou fermer au-dessus de la canopée. Ce dispositif leur permet de retenir une partie des pluies et de simuler les changements climatiques.
T. Vergoz / IMBE / Cefe / CNRS Photothèque

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La plateforme O3HP est également constituée de passerelles équipées d’instruments de mesure. Ici, une branche est enfermée dans une chambre hermétique afin de capter les composés organiques volatils biogéniques émis par les chênes stressés par la privation d’eau.
T. Vergoz / IMBE / Cefe / CNRS Photothèque

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Au sol, des gouttières recueillent les eaux de pluie sous couvert (à gauche) et hors couvert forestier (à droite), pour déterminer le pourcentage intercepté par les arbres. En passant à travers la canopée, les pluies se chargent en éléments minéraux et organiques qui sont également étudiés.
T. Vergoz/IMBE/Cefe/CNRS Photothèque

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À proximité, la tour Icos (Integrated Carbon Observation System) complète les analyses. Elle mesure les concentrations atmosphériques des gaz à effet de serre, notamment du CO2. S’inscrivant dans un réseau européen de stations de mesure, elle permet d’étudier la place de la forêt méditerranéenne dans le bilan carbone.
T. Vergoz/IMBE/Cefe/CNRS Photothèque

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Pour installer les passerelles dans la canopée en 2009, les scientifiques ont dû slalomer entre les chênes… Mais le jeu en valait la chandelle : les mesures livrent leurs premiers enseignements. Dont celui-ci : la diminution des pluies ralentit fortement la décomposition des litières – constituées de feuilles mortes et autres déchets végétaux –, alors que celle-ci est un processus clé du fonctionnement de l’écosystème.
T. Gauquelin/IMBE/CNRS Photothèque
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