Enquête en eaux froides
Au Groenland, des chercheurs français et québécois traquent les impacts du changement climatique. Leurs « indics » ? Certains animaux marins comme les bivalves, mollusques à coquille, dont la croissance peut être perturbée par les modifications du climat. Chercheurs et plongeurs, rompus aux conditions extrêmes de l’Arctique, collaborent au sein du laboratoire international associé BeBEST, afin de prélever différents spécimens dans les fonds marins pour les étudier. Cap sur la station marine de Daneborg.
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En cette fin d’hiver, la banquise est encore très étendue à l’embouchure du fjord Young Sund où se trouve la station. Les scientifiques doivent se déplacer en motoneige pour atteindre le site de plongée.
Laurent Chauvaud/Lemar/CNRS Photothèque
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Il faut forer la glace sur plus de 2 mètres d’épaisseur pour atteindre l’eau. Les plongées se font ensuite dans des conditions extrêmes, à une température de - 1,9 °C (point de congélation de l’eau de mer). Des cordes servent de lien de sécurité avec la surface et permettent de suspendre le matériel (bouteille d’air de secours, lampe flash, filet de prélèvements…).
Erwan Amice/Lemar/CNRS Photothèque
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La présence de cette ophiure gorgonocéphale, espèce voisine des étoiles de mer, est de bon augure pour le plongeur qui repère les lieux. Si elle y trouve assez de plancton pour prospérer, la zone doit être suffisamment riche de cette nourriture de base pour abriter aussi les bivalves recherchés.
Erwan Amice/Lemar/CNRS Photothèque
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Une suceuse pneumatique permet d’injecter de l’air à la base du tube, créant une aspiration dans le sol, ce qui fait remonter dans le tuyau de l’appareil le sédiment et les espèces qui y vivent. Le contenu du filet, placé au bout l’appareil, sera rapporté en laboratoire et subira un inventaire précis.
Erwan Amice/Lemar/CNRS Photothèque
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La « pêche » du jour a été bonne : au milieu de vers marins et de crustacés, les chercheurs identifient des petits bivalves « hiatella » (coquillages blancs, à gauche), bons candidats pour donner des indications du changement climatique.
Erwan Amice/Lemar/CNRS Photothèque
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Avant d’être remis dans son milieu naturel, l’un des bivalves « hiatella » récoltés a été équipé d’un accéléromètre par les scientifiques restés à la surface. Ce dispositif collé sur le coquillage permettra d’en enregistrer les mouvements pendant quinze jours. Le but est d’observer si son activité est affectée par les variations de température et du taux d’oxygène liées au réchauffement climatique.
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L’astarte, autre bivalve convoité par les chercheurs, ne s’est pas montré aujourd’hui. À l’image des cernes de croissance des arbres, les stries de sa coquille témoignent de son âge, mais aussi des perturbations du milieu auxquelles l’animal a été soumis. En faire un modèle pour reconstituer les climats du passé est l’un des objectifs.
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Surprise de fin de journée : l'équipe aperçoit ce magnifique renard polaire adulte avec son pelage d'hiver aux abords de la station. Moins chanceux, certains photographes ont parfois attendu des heures pour obtenir cette photo.
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